Dans RHEV 3.5, Red Hat travaille l'intégration avec OpenStack

La dernière version de l'environnement de virtualisation de Red Hat, RHEV 3.5 apporte plusieurs améliorations en matière de "scalabilité", ainsi qu'une intégration avec la distribution OpenStack maison.

Après avoir largement concentré ses efforts sur sa distribution OpenStack, Red Hat a annoncé cette semaine la disponibilité de la version 3.5 de sa solution de virtualisation  Red Hat Enterprise Virtualization 3.5 (RHEV 3.5) dont l’objectif est justement de renforcer les passerelles avec sa distribution OpenStack tout en fournissant une plate-forme de virtualisation plus à même de rivaliser avec ses concurrentes telles que vSphere de VMware, XenServer de Citrix et Hyper-V de Microsoft.

Des capacités de traitement renforcées

Cette mouture 3.5 de RHEV porte à 4 To la mémoire supportée par hôte (et par VM) et la capacité maximale de chaque VM à 160 vCPU. Elle apporte une meilleure gestion des systèmes NUMA permettant la gestion de l’affinité entre clients et hôtes mais aussi la création de VM en mode virtual NUMA. Elle inclut enfin des fonctions de migration de stockage entre datacenters, apportant ainsi une réponse aux fonctions de disponibilité et de reprise après désastre proposées par Microsoft et VMware.

Red Hat a travaillé à l’intégration entre RHEV et sa distribution OpenStack avec par exemple le support en version préliminaire par RHEV du service de gestion d’images Glance et celui de l’API de service réseau Neutron

Trois packages commerciaux différents

Comme précédemment la solution est proposée en mode autonome (couplant l’hyperviseur et la console de management RHEV-M) ou avec des licences pour l’utilisation de Red Hat Enterprise Linux comme OS hôte et client.  Elle prend alors le nom de Red Hat Enterprise Linux with Smart Virtualization.

Red Hat propose aussi à ses clients de consommer RHEV dans un package plus complet destiné à la mise en œuvre d’architectures de cloud. L’offre qui est baptisée Red Hat Cloud Infrastructure inclut alors les outils Red Hat CloudForms, Red Hat Satellite (provisioning et administration de serveurs bare-metal), Red Hat Enterprise Linux OpenStack Platform, et Red Hat Enterprise Virtualization.

L'éditeur continue à pâtir de son retard sur le marché de la virtualisation

Red Hat reste pour l’instant un acteur marginal de la virtualisation, du fait de la domination de VMware, Microsoft et Citrix, mais aussi du fait du retard accumulé dans le développement de RHEV.  Un retard qu’il tente aujourd’hui de combler mais avec un succès mitigé. L’éditeur a aussi abordé le marché OpenStack avec retard par rapport à certains de ses concurrents comme Ubuntu ou HP, mais il a depuis mis les bouchées doubles pour bâtir une offre crédible. Reste qu’il doit faire face sur le marché OpenStack à une concurrence acharnée de la part de nouveaux venus comme Mirantis ou Piston et de géants comme HP avec son offre Helion. 2015 pourrait donc être une année déterminante pour l’éditeur, qui ne peut se permettre de rater le coche OpenStack ,comme il a raté celui de la virtualisation…

 

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