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Catalogic premier éditeur à savoir restaurer un cluster Kubernetes

Alors que toutes les solutions de backup pour Kubernetes protègent les applications et les données en production, le logiciel KubeDR sauvegarde la structure même du cluster, pour le répliquer sans effort.

Le stockage des containers s’améliore à vitesse grand V. Les entreprises ne sont pas sitôt parvenues à sauvegarder correctement les applications et les données hébergées dans un cluster Kubernetes, que l’éditeur Catalogic arrive déjà pour sauvegarder aussi les paramètres, les certificats et les métadonnées du cluster lui-même. Son logiciel Open source KubeDR protège en l’occurrence le contenu de la base etcd, où logent toutes ces informations.

Les sauvegarder permet de restaurer un cluster à l’identique, qui prend en compte les mêmes clés de chiffrement, les mêmes règles de déduplication, les mêmes règles de snapshot et les mêmes accès vers un tiers de stockage S3 que l’original. Cela évite donc aux administrateurs de tout refaire en cas d’incident ou de réplication d’un site.

« Sur le marché de Kubernetes, tous ceux qui vous parlent de protection des données font référence à ce qui est traité par le cluster, pas ce qui a trait au cluster », indique Sathya Sankaran, le directeur général de Catalogic. « Les autres vous permettent de réhydrater un cluster. Nous, nous vous offrons de quoi le reconstruire. »

KubeDR n’est pas le premier logiciel édité par Catalogic. En revanche, il est le premier de sa nouvelle stratégie « cLabs » qui consiste à lancer des solutions en Open source. A priori, il n’est pas prévu que l’éditeur propose du support commercial pour ces logiciels. « Pour l’heure, nous voulons surtout obtenir des retour utilisateurs », glisse Sathya Sankaran.

Une problématique pointue mais une demande inexistante

« Etcd est l’équivalent sous Kubernetes de la base de registres sous Windows. C’est une base dont le contenu change tout le temps et sur laquelle repose toute la complexité de votre cluster. Il est vrai qu’aucune autre solution n'existe pour sauvegarder cette base. On peut donc penser que les entreprises ne sont pas sensibilisées au problème et que la demande sera inexistante pendant un moment. Ce qui signifie que Catalogic a fait le bon choix en proposant cette solution en Open source », commente Steven Hill, analyste chez 451 Research.

Selon Steven Hill, la difficulté de protéger etcd est que cette base est répliquée sur tous les nœuds et que des besoins de synchronisation s’appliquent. A son avis, KubeDR ne pourra pas être commercialisé tant qu’il ne prétendra pas être élastique et qu’il n’aura pas de console d’administration complète.

« Cela dit, le marché de la sauvegarde sous Kubernetes n’est pas encore mature ; les entreprises ne sont toujours pas certaines de leurs attentes. Un outil comme KubeDR amène la perspective de pouvoir programmer la restauration d’un cluster et la reconstruction des processus, un concept dont personne n’a parlé jusqu’ici », estime-t-il. Et d’ajouter que les technologies de stockage persistant sous Kubernetes ont connu une arrivée similaire.

Catalogic est né de la scission de l’éditeur Syncsort en 2013. Son logiciel phare, ECX, sert à contrôler les copies de données. Il n’est pas à proprement parler un spécialiste de la sauvegarde, si ce n’est qu’il est en partie propriétaire du Polonais Storware. Celui-ci édite une solution de sauvegarde sans agent pour les suites de virtualisation basées sur AHV (de Nutanix) et KVM (distributions Linux, dont celles de Red Hat).

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