
Oracle intègre des agents d’IA dans sa suite Fusion CX
Quinze agents d’intelligence artificielle couvriront le marketing, les ventes et le service. L’objectif : automatiser les processus métier.
Oracle a annoncé l’arrivée de quinze agents d’IA destinés aux utilisateurs de sa suite Fusion Cloud CX, qui regroupe ses applications de marketing, de vente et de service client.
Côté marketing, l’Account Product Fit Agent utilise des Ideal Customer Profiles (ICP) et du scoring prédictif pour identifier les clients les plus susceptibles d’acheter. Pour les équipes commerciales, le Deal Advisor Agent agrège des contenus issus de documents produits, de grilles tarifaires, de références clients ou d’études de cas, afin de mettre rapidement une expertise métier à disposition des vendeurs.
Enfin, pour le service client, un agent en libre-service peut être intégré à des sites web, des portails clients ou des applications mobiles.
L’atout d’une pile technologique unifiée
Pour Brent Leary, « les environnements applicatifs et d’infrastructure provenant d’un seul fournisseur sont plus étroitement intégrés et prêts à accueillir des agents d’IA pour automatiser les processus », explique-t-il. « Cela leur permet d’aller au-delà d’une IA générique pour proposer des outils très spécifiques ». La stratégie est d’ailleurs la même chez son grand concurrent SAP.
Mais « Oracle possède ses propres centres de données », poursuit l’analyste, « il parle d’une intégration qui va du matériel (bare metal) à la couche applicative. Très peu d’entreprises sont capables d’offrir un tel niveau d’intégration. » SAP propose également cette option (souveraine en ce qui le concerne), mais aussi, voire surtout, de déployer sur des infrastructures tierces.
Oracle pourrait séduire de nouveaux clients avec ses outils CX, mais ces agents devraient d’abord intéresser ses clients existants, avertit Brent Leary.
« Lorsqu’on a déjà un pied dans la porte auprès de dizaines voire de centaines de milliers de clients, ce sont eux qui offriront les opportunités les plus rapides », souligne-t-il. « Ils ne recherchent pas seulement des “plateformes”, ils veulent surtout des conseils sur ce qu’il faut faire avec l’IA agentique, et comment le faire. »
Un positionnement différent face à Salesforce et ServiceNow
Alors que Salesforce et ServiceNow semblent engagés dans une bataille pour prendre le contrôle de la gestion des agents d’IA – y compris ceux de partenaires tiers comme AWS –, Oracle ne s’est pas encore aussi fortement impliqué dans cette compétition.
L’éditeur propose cependant des outils de gestion et d’orchestration d’agents via Oracle AI Studio.
« Ce n’est pas un problème aussi crucial pour nous, mais nous fournissons tout de même des extensions, des accélérateurs et des services de conseil pour nos partenaires IA », justifie Rob Pinkerton, vice-président senior chez Oracle. « Nous disposons des mêmes outils et services, mais nous n’avons pas besoin de les promouvoir autant, car nous avons aussi toute la capacité de calcul nécessaire et, dans la plupart des cas, nos clients fonctionnent déjà sur une pile Oracle. »