Vexata

StorCentric, cet inconnu qui croit au stockage haut de gamme peu cher

Après avoir racheté plusieurs marques de baies de disques, ce fournisseur entend proposer des SDS et des SAN capables de fonctionner avec des disques SSD QLC peu chers.

StorCentric  est-il la prochaine étoile montante du stockage ? Né de d’une opération financière en 2018 pour relancer la marque de NAS grands publics Drobo, StorCentric a depuis racheté les baies de stockage multi-fonction Nexsan, l’éditeur de sauvegarde Retrospect et, tout récemment, les baies SAN de stockage Flash avec connexion NVMe-over-Fabrics de Vexata.

Fort d’un million d’utilisateurs toutes marques confondues, dont 40.000 en entreprises, StorCentric vient de négocier avec Fujitsu que ses serveurs soient vendus aux USA avec des baies Vexata et il entend à présent partir à la conquête de l’Europe avec des modèles de baies entièrement revus.

« Notre passif dans les produits grand public nous apporté la culture de la satisfaction utilisateur et un savoir-faire dans la collaboration avec les réseaux de distribution. Nous arrivons pour détrôner les solutions de tier-0 dans le stockage des bases de données avec nos Vexata, pour proposer des solutions de Plan de Reprise d’Activité (PRA) universelles, ainsi que pour battre des records de stockage très capacitif, peu cher et performant avec nos gammes Nexsan », a indiqué au MagIT Mihir Shah, le CEO de StorCentric, lors de l’IT Press Tour 33, cet événement qui emmène certains journalistes à la rencontre des innovations liées au stockage dans la Silicon Valley.

Vexata ou l’enjeu de proposer du stockage haut de gamme peu cher

Dans le détail, les baies Vexata sont conçues pour être des solutions haut de gamme – destinées aux applications analytiques financières, typiquement - mais peu chères. Mihir Shah compare leurs performances à celles des clusters Oracle RAC, où les accès se font uniquement sur les disques durs internes des nœuds serveurs, tout en précisant que ses solutions sont 30% moins chères à capacités égales.

Une baie Vexata se compose de plusieurs briques 6U qui intègrent chacune 64 disques NVMe, soit des SSD à base de NAND, soit des Optane d’Intel. Ces briques sont reliées aux serveurs via 16 ports Ethernet 40 Gbit/s qui transportent les données au protocole NVMe-over-RoCE.

La particularité de cette baie est qu’elle ne fonctionne qu’avec des serveurs équipés d’une carte spéciale, dotée d’un FPGA pour accélérer les commandes de stockage. StorCentric aurait néanmoins trouvé le moyen à présent d’en limiter les coûts, en basant ses machines sur des serveurs SuperMicro ou Fujitsu.

Le fournisseur devrait proposer d’ici à l’année prochaine une nouvelle configuration proposant 1 Po de capacité dans un seule brique de 6U pour un prix 50% moins cher que la concurrence. En l’occurrence, StorCentric compte y parvenir en équipant cette machine de SSD à base de NAND QLC, moins chers. On ignore encore dans quelle mesure ce choix technique impactera les performances.

Trois gammes Nexsan, dont deux qui deviennent uniquement logicielles

En ce qui la concerne, la famille de solutions Nexsan est entièrement repensée en trois gammes. Les plus rapides seront toujours les Unity – la propriété de ce nom est contestée par Dell EMC. A la fois SAN et NAS, les Unity étaient jusque-là des serveurs x86 classiques qui fonctionnaient sous un SDS éponyme pour apporter aux disques internes tous les services de stockage d’une baie (déduplication, compression, snapshot, etc.). A présent, StorCentric devrait ne plus vendre que son SDS Unity, avec l’argument de dire qu’il est autant optimisé pour les disques NVMe très performants que pour ceux dotés de NAND QLC très capacitives.

La gamme intermédiaire E-Series sera constituée de matériels présentés comme des baies SAN au meilleur rapport performance/prix. Lors du premier trimestre 2020, StorCentric devrait lancer un modèle 12U offrant 2,5 Po de capacité à partir de simples disques SSD 2,5 pouces SATA/SAS basés sur des NAND, une fois encore, QLC.

La gamme Assureon, la moins performante, ciblera le stockage des sauvegardes. Là aussi, il n’est plus question de vendre des matériels, mais simplement un système de fichiers objet. La particularité est que celui-ci sera installable aussi bien sur un serveur bardé de disques qu’en cloud public IaaS.

L’ensemble de ces solutions de stockage seront proposées avec une option de sauvegarde – à priori héritée de Retrospect – qui permettra constituer un PRA sur un site distant, voire en cloud.

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