Microsoft représente 15 % de l’emploi IT en France

Lors d’un exercice de communication destiné à montrer son implication dans la formation, l’égalité homme-femme et l’écologie, Microsoft a rappelé que son écosystème pesait 80 000 emplois en France et qu’il redistribuait six fois plus de valeur qu’il n’en crée pour lui-même.

Combien pèse Microsoft dans l’économie française ? C’est à cette question que l’éditeur américain, qui va bientôt fêter ses 40 ans de présence dans le pays, a apporté une réponse précise lors d’une communication sur « l’innovation au service d’une économie compétitive, durable et inclusive ».

L’évaluation chiffrée a été confiée au cabinet Roland Berger qui s’est penché sur l’écosystème local du numéro 1 mondial du logiciel. Réponse à la question : 15 %.

80.000 emplois en France liés à Microsoft

Plus précisément, Microsoft peut se targuer d’« un écosystème de 10 500 partenaires qui représentent 15 % du chiffre d’affaires et des emplois de la filière des services IT et du logiciel, soit 80 000 emplois ».

Microsoft se revendique donc en « moteur de la filière ». Preuve de ce rôle de locomotive, un quart de ses clients aurait déposé au moins une demande de brevet grâce à ses technologies et ses partenaires, se félicite Microsoft.

L’éditeur souligne également que dans un pays traditionnellement Jacobin et centralisé, les créations d’emploi liées à son activité ne se cantonnent pas à l’Île-de-France, mais touche aussi – voire surtout – les « territoires » puisque 56 % des salariés de l’écosystème de Microsoft sont basés en région.

« Redistribution de valeur » de 6 € pour 1 €

Roland Berger s’est aussi penché sur « la création de valeur » de Microsoft en France et sur la « redistribution » (sic) de celle-ci. Le cabinet s’est appuyé sur « diverses sources internes, des rapports institutionnels et [sur] une enquête auprès d’acteurs de la filière des services IT et des logiciels ».

Le terme « redistribution » est à comprendre ici comme le chiffre d’affaires généré par les technologies Microsoft pour ses partenaires (revendeurs, intégrateurs, conseil, ESN, etc.).

« Microsoft redistribue à la filière une part importante de la valeur créée par l’intermédiaire des entreprises partenaires », constatent les analystes de Roland Berger. « Pour 1 € de CA réalisé par Microsoft, ses partenaires fournisseurs de services en réalisent près de 6 € », précise le rapport.

Ce ratio a toujours été un chiffre étrange, que les éditeurs aiment plus ou moins mettre en avant. Car de l’autre côté – celui des clients – il peut aussi signifier que pour 1 € dépensé en technologie, il faut en dépenser six fois plus pour mener un projet à bien. Un point que les acteurs du SaaS, en arrivant sur le marché, se sont plus à souligner pour mieux vanter leurs outils clefs en main face à ceux du « vieux monde » (avant que l’on ne se rende compte qu’eux aussi « créaient de la valeur » pour un écosystème).

Microsoft, le vertueux

Lors de sa conférence de presse, Corine de Bilbao a également rappelé pêle-mêle que Microsoft était « aux côtés des entreprises de toute taille » (même si on constate une présence historique marquée dans les grands groupes), que Microsoft soutenait les start-up françaises (dont un accompagnement de 6 des 40 membres de Next40), que Microsoft mettait la main à la pâte pour former plus de femmes informaticiennes (soutien au SAS Hackeuses de Simplon) ou pour réinsérer des chômeurs (avec les Écoles IA, Cloud et Business Apps).

La nouvelle présidente de Microsoft France n’a pas non plus oublié de montrer la préoccupation écologique de l’éditeur (la « transition environnementale ») en rappelant l’objectif mondial de l’éditeur d’un bilan carbone négatif en 2030, ou encore « l’Environmental Start-up Accelerator » à Station F lancé en 2021.

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