Oracle : la RH accompagnateur de la transformation numérique

Le numérique bouleverse certes la mécanique bien huilée des DRH. Mais en s’appropriant les nouvelles technologies et leurs usages, les ressources humaines jouent un rôle de catalyseur du numérique dans l’entreprise.

La fonction RH vit, de l’intérieur, la transformation numérique. Elle en est également l’un des facilitateurs. C’est une des conclusions tirée de la conférence Oracle HR Day qui s’est déroulée la semaine dernière à Paris.

Pour l’occasion, l’éditeur californien, présent historiquement sur le segment métier de la gestion des ressources humaines avec PeopleSoft, puis sur la gestion des talents en mode SaaS avec Taleo, a tenu à montrer le rôle influent des directions RH dans la transformation numérique de leur entreprise. Tout simplement parce que, au même titre de les DAF, elles en sont les acteurs.

Recrutement

« Le numérique introduit de nouveaux comportements au niveau des RH », lance Eric Ghirardi,  HCM sales consulting Senior Director chez Oracle, évoquant les nouveaux usages apportés à la RH par les nouvelles technologies.

Il souligne que le numérique n’a de sens que s’il apporte de la valeur aux métiers. Il permet d'avoir « une interaction personnalisée, de relier l'Humain et de travailler avec les différents collaborateurs de l'entreprise. Il permet également de connecter, de mieux collaborer et de mieux transmettre le savoir et le partage de la connaissance », explique-t-il. Sans oublier la mobilité qui constitue aujourd’hui un secteur clé du changement pour les RH, ou le Big Data dont les usages permettent d’accroitre la visibilité ainsi que les capacités de prédictibilité des départements RH (par exemple pour prédire les niveaux d’attrition).

Un changement organisationnel

Les directions RH doivent également s’adapter au rythme de l’adoption des technologies par les employées, les obligeant à repenser la façon dont ils communiquent et collaborent.

Les entreprises deviennent plates

Gilles Babinet

Une interaction étendue qui met « le modèle organisationnel des entreprises à plat », rappelle d’ailleurs Gilles Babinet, Champion numérique de la France auprès de la Commission qui intervenait lors de cette conférence. « Les entreprises deviennent plates : la logique d'organisation de la société de RH se trouvent modifiée. Il s’agit d’un changement organisationnel, impacté par la co-création et la co-construction ». 

« Le numérique permet de repenser le flux complet des métiers de la RH », prévient encore Eric Ghirardi. Et par conséquence, il modifie les SRH. Il est désormais possible de connecter « les API LinkedIn au système interne de l'entreprise, pour anticiper et mesurer l'attrition ; nous pouvons relier la mise à jour d’un profil LinkedIn avec les évolutions de comportements d'un salarié (retard, absentéisme, temps de transports, tous KPI qui permet d'identifier des risques ...) », décrypte encore Gilles Babinet.

Créer du liant et favoriser la transformation numérique

En adoptant les nouvelles technologies, « vous allez créer du liant et favoriser la transformation numérique de votre entreprise », lance Eric Ghirardi. 

Ainsi donc, les RH doivent suivre le mouvement et, en cela, être un des supports de la transformation numérique plus globale de l’entreprise. D’abord parce qu’en tant que telle, les RH voient arriver de nouveaux profils dans les entreprises - ceux des Data Scientists par exemple. Ils doivent les intégrer dans l’organisation de l’entreprise. Mais aussi parce qu’ils ont la capacité de jouer le rôle d’accompagnateur des employés dans la transition des entreprises vers le numérique.

C’est par exemple le cas chez Orange. « C'est le RH qui pilote en partie la transformation numérique interne », commente Ludovic Guilcher, DRH de l’opérateur. « Notre stratégie a d'abord été de former les personnes. »

Même son de cloche chez l’assureur AXA, dont le Directeur RH, stratégie organisation et développement, Christian Vie, rappelle que tous les domaines d’activités de l’entreprise sont bouleversés par le numérique. Ses équipes travaillent à comprendre son impact sur l’effectif, combien de personnes vont faire la transition vers le numérique,  quelles formations attribuer, et enfin quels coûts seront nécessaires pour former ces personnes, précise-t-il.

« Les RH, à l'origine une fonction support, deviennent une fonction stratégique », prévient enfin Gilles Babinet. Stratégique mais qui pourraient se diluer dans un modèle organisationnel plus étendu. Quitte à remettre en cause les couteux investissements des SI RH. « Doit-on dépenser des millions de dollars alors que les salariés mettent à jour leur profil LinkedIn plus rapidement que nos propres systèmes ? », s’interroge Christian Vie.

 

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