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Revue de presse : les brèves IT de la semaine

Microsoft pose ses serveurs en France – Nouvelle(s) offensive(s) de Google dans le B2B - 3D Xpoint : des couacs qui réjouissent la concurrence - Marketing : Salesforce se paye les « techos » de Krux - Robert Half : (certains) salaires IT (plutôt) à la hausse – Assistants virtuels : une guerre B2C qui annonce une autre IT B2B

LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT.

Voici les brèves de notre revue de la semaine.

Microsoft installe ses datacenters en France (en 2017)

Après AWS et Salesforce (via Interxion), Microsoft pose ses valises – ou plutôt ses serveurs – en France. L’éditeur va ouvrir deux datacenters Azure « en propre » ; comprendre où tout sera contrôlé par Microsoft (alors qu’en Allemagne par exemple, sa présence repose sur T-Systems). La nouvelle a été confirmée officiellement lors du MS Experiences.

Ces sites seront localisés en Ile de France et dans le Sud. D’autres pourraient suivre pour répondre à la demande locale et aux contraintes réglementaires qui s’appliquent aux entreprises. Petit bémol (pas si petit que cela), stockées en France ou pas, les données confiées à Microsoft sont soumises au Patriot Act – un point qu’a fort justement rappelé Laurent Perret, de Capgemini – Sogeti.

IBM ayant aussi une présence locale (via GlobalSwitch), le dernier acteur majeur du Cloud à ne pas être physiquement implanté dans le pays est donc Google.

Nouvelle offensive de Google auprès des entreprises

Lors du Google Horizon, Google a multiplié les annonces à destination des clients professionnels. Branding plus simple (les apps regroupées sous la bannière G-Suite). Toutes les briques de son Cloud regroupées sous le nom de « Google Cloud ». De plus en plus d’AI et de Machine Learning pour rendre les outils pro-actifs (comme par exemple proposer le document de Google Drive qui correspondent a priori le mieux à la tâche en cours de l’utilisateur) et donc les rendre plus productifs.

Mais aussi – et surtout – du service, du support, de l’accompagnement. Et encore du service.

Cette philosophie de partenariat long terme et d’écosystème est portée par la nouvelle directrice de la division entreprise de l’éditeur, Diane Greene, fondatrice de VMware. Un vrai changement culturel pour un éditeur qui a beaucoup (trop ?) parié sur la consumérisation de l’IT pour pénétrer le monde professionnel.

3D Xpoint : des couacs au démarrage, du temps pour la concurrence

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. La performance décevante des premiers supports de stockage à base de mémoire 3D XPoint devrait permettre aux concurrents d'Intel et de Micron de préparer leurs ripostes.

En embuscade on retrouve Samsung, la division SanDisk de Western Digital (qui, en 2015, a annoncé développer une nouvelle famille de mémoires RRAM avec HPE). Ou encore IBM qui de son côté parie sur la mémoire à changement de phase (et a récemment montré qu'il était possible de concevoir des modules PCM à trois bits).

Intelligence Marketing : Salesforce se paye les « techos » de Krux

Juste avant sa conférence annuelle à San Francisco, Salesforce a officialisé le rachat de Krux. La start-up californienne a conçu une Data Management Platform (DMP) utilisée par Kellogg, L’Oréal ou PSA.

Krux est devenu expert dans l’art d’identifier des personnes sur des canaux différents (réseaux sociaux, mobiles, site web, interaction avec un PoS) et de recouper les informations qui découlent de ces canaux avec les données d’un CRM ou de celles des publicités.

En clair, Knox rend intelligibles et opérationnelles les données « first party » d’une entreprise sur ses clients et sur ses prospects (par opposition aux données « second party » - de partenaires spécialisés - et « third party » - d’un tiers généraliste qui a vocation à cataloguer l’ensemble des clients mondiaux). Une démarche Big Data et analytique donc (une des briques de Knux propose d’ailleurs de la Data-Science-as-a-Service) très teintée d’AI et de Machine Learning.

Le but pour Salesforce est d’améliorer – encore et toujours - ses capacités analytiques, de segmentation, de ciblage, et de prescription de ses CRM (en premier lieu Marketing Cloud) en mettant la main sur une société éminemment technologique qui sait gérer aussi bien Hadoop (Spark et Kafka inclus), que le NoSQL ou l’intégration de données (ETL). Pas donné à tout le monde.

Des sources officieuses parlent d’un prix de 700 millions de dollars pour cette transaction.

Robert Half : des salaires IT à la hausse, mais pas pour tous

Le cabinet de recrutement Robert Half a publié son rapport annuel sur les salaires. Conclusion de cette étude menée auprès de 100 DSI, « le digital (sic) est un des moteurs de l’économie. […] D’où le besoin d’embaucher des profils très digitaux ». Parmi les secteurs les plus demandeurs : la distribution, la santé, l’industrie et les services.

Mais, note Robert Half, l’exigence des entreprises sur les profils visés augmente. Une évolution certainement due au fait qu’elles veulent désormais positionner les fonctions IT comme des fonctions de direction. Dans le même temps, « les profils se raréfient » entrainant une « guerre des talents » et un besoin de rétention des compétences… qui passe en partie par la rémunération de ceux qui savent bien jouer leurs cartes personnelles.

Parmi les emplois les plus sollicités on trouve, les Chief Digital Officer, les Data Analysts, les Développeurs et les Administrateur systèmes et réseaux.

Au final les salaires augmenteraient dans les fonctions à dimension stratégiques (CDO en tête) et stagneraient dans la gestion des systèmes d’information, « à l’exception des CTO ».

La liste complète des rémunérations par fonction et par expérience est disponible dans le rapport Robert Half aux pages 30 à 34. A comparer avec l’étude du MagIT dédiée à 100% aux salaires IT en France.

Assistants virtuels, Google vs Samsung : une guerre B2C qui annonce l’IT B2B de demain

Siri, l’assistant « intelligent » d’Apple a créé des vocations. Microsoft a son Cortana. Google a son Google Now. Et aujourd’hui tout le monde veut son Siri.

Cette tendance B2C a – via la consumérisation de l’IT – conquis l’entreprise. A tel point qu’un Oracle a développé son propre outil (un Bot que l’on peut interroger et commander par SMS). Cet assistant virtuel a été présenté, dans un cadre purement B2B, à l’OpenWorld 2016. « C'est une question de génération », analysait alors Larry Ellison. « Ceux qui sont nés avec les portables veulent ce genre d'outils dans leurs vies professionnelles ».

Ces « assistants » sont en train de devenir aussi importants stratégiquement que les « app stores » dans les écosystèmes mobiles. Deux actualités en ont apporté la preuve supplémentaire cette semaine.

D’une part Google a refondu Google Now et sorti officiellement Google Assistant. Ce dernier est capable de dialoguer - au sens d’une conversation orale - avec un utilisateur et est doté de capacités d’apprentissage (Machine Learning). Mais surtout, il est capable d’intégrer dans sa « réflexion » des données éparses et plus variées pour répondre aux questions et aux « ordres » (tout comme aujourd’hui les bots B2B doivent savoir se connecter aux ERP/CRM/sources extérieurs d’informations).

Cet accroissement de l’efficacité, de la simplicité et de la diversité des services auxquels les assistants B2C savent répondre (« Où se trouve la station-service la moins chère sur mon trajet entre ici et mon prochain rendez-vous ? » par exemple) auront immanquablement une influence sur leurs déclinaisons B2B (« Peux-tu mettre à jour ma carte de visite et en recommander 200 au meilleur prix ? »).

Deuxième exemple de l’importance croissante des Bots et du Machine Learning, Samsung a racheté Viv – une start-up fondée par les créateurs de Siri. « Avec l’essor de l’AI, les consommateurs veulent des interactions avec la technologie qui soient conversationnelles, personnalisées et contextuelles – ils veulent une expérience qui se fonde naturellement dans leurs vies de tous les jours », commente le Coréen. Une analyse qui, là encore, s’applique (ou s’appliquera) à quasiment tous les outils IT B2B – comme le montre l’avènement des requêtes en langage naturel dans la BI.

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