Manuloc résout le besoin d’élasticité de son IT avec un cloud privé

Acteur majeur des engins de manutention, Manuloc souffrait d’une infrastructure classique de moins en moins adaptée à sa croissance externe. Après avoir tenté le cloud public, la DSI a opté pour une solution Nutanix sur deux sites.

Fondé il y a plus de 60 ans, Manuloc est un acteur européen majeur dans la location, vente et maintenance d’engins de manutention. Avec plus de 1 100 collaborateurs répartis dans 35 agences et 70 points de présence proches des clients, l’entreprise, toujours familiale, connaît une croissance soutenue, notamment via des acquisitions régulières. Cette expansion a cependant révélé les limites de son infrastructure IT, basée sur une architecture en trois tiers.

Fin 2021, la gestion des réseaux, du stockage et des serveurs était devenue complexe et fragmentée, au point de nécessiter une expertise technique importante. Cela alourdissait les coûts et la charge de travail de l’équipe IT. Manuloc avait besoin d’une infrastructure évolutive et simple à gérer, capable de s’adapter à sa croissance tout en gardant le contrôle sur les coûts et la performance.

« Le groupe fonctionnait alors sur une infrastructure assez classique avec des hyperviseurs VMware, diverses baies de stockage et des switches Cisco. Cette infrastructure était vieillissante ; elle avait plus de sept ans », explique Vincent Ballé, directeur des systèmes d’information du groupe Manuloc. Le problème était cependant moins dans l’âge de l’infrastructure que dans son adaptabilité. 

« À chaque fois que nous intégrions une nouvelle structure, il fallait rajouter des éléments dans le système d’information et ceux-ci n’étaient pas nécessairement cohérents avec notre propre système. »
Vincent Ballé, Directeur des systèmes d’information, groupe Manuloc

« Notre entreprise croît régulièrement, notamment par croissance externe. Certaines années, le nombre de collaborateurs double. Par exemple, quand je suis entré dans l’entreprise, il y avait environ 450 personnes et l’année suivante, nous étions passés à 800 », poursuit Vincent Ballé. Il évoque des difficultés pour l’IT à rester aussi réactive que le voudrait la direction du groupe : « à chaque fois que nous intégrions une nouvelle structure, il fallait rajouter des éléments dans le système d’information et ceux-ci n’étaient pas nécessairement cohérents avec notre propre système. »

Fin 2021, la DSI de Manuloc se met donc en quête d’une nouvelle infrastructure. Parmi les critères de choix figurait bien évidemment l’élasticité. L’autre point clé était d’avoir une infrastructure simple à déployer puis à administrer. L’un dans l’autre, la solution devait pouvoir monter en charge sans que l’équipe IT s’accroisse dans les mêmes proportions. Enfin, il fallait s’appuyer sur une solution dont la pérennité pouvait difficilement être mise en doute.

La tentative Microsoft Azure

Dans le courant de l’année 2021, M. Ballé et ses équipes se sont penchés sur une solution de cloud public et ont commencé à migrer certaines applications vers Azure, toujours dans l’optique de répondre à la montée en puissance sans rajouter de nouvelles couches dans le SI.

« En parallèle, nous avons commencé à percevoir des demandes de nouveaux usages par nos utilisateurs. C’est ainsi que nous avons progressivement déployé de plus en plus d’applications sur la plateforme Azure, afin de nous concentrer sur la partie services et non pas sur la partie matérielle. Cela fonctionnait très bien, mais nous nous sommes également aperçus que cela coûtait cher, très cher. Même en effectuant des optimisations de coûts », dit Vincent Ballé.

Dès lors s’est posée la question d’une solution hyperconvergée. Trois plateformes se sont rapidement dégagées : Nutanix, Simplivity et Dell VxRail.

« Qu’il s’agisse de Simplivity ou de VxRail, nous avons eu énormément de difficultés à connaître précisément leurs feuilles de route. Simplivity était une solution que je trouvais vraiment intéressante, mais l’absence de perspectives, particulièrement après le rachat par HPE, nous a conduits à les éliminer », se souvient Vincent Ballé.

« La situation est identique pour VxRail. Comme nous étions déjà sur du VMware, cela présentait de l’intérêt. Mais, là encore, l’absence de vision nous a déconcertés. Précisons également que nous ne les aurions même pas consultés si la situation avait été celle qui préside aujourd’hui après le rachat par Broadcom », ajoute-t-il.

Nutanix s’est donc rapidement imposé. L’une des plus grandes satisfactions de M. Ballé est la simplicité et la vitesse de migration. L’intégrateur Siium avait annoncé à Manuloc une migration totale des 250 serveurs en une ou deux semaines.

« Nous nous sommes dit : c’est un bon commercial tout de même. Mais cela s’est réellement déroulé en une semaine. Il nous a montré comment faire une première migration et nous a ensuite laissé la main. En une semaine, 90 % des 250 serveurs étaient basculés. Il a fallu quelques semaines supplémentaires pour des configurations plus complexes. Mais, en un mois, tout était opérationnel. Nous avons vraiment été bluffés », témoigne-t-il.

Deux sites distincts

Le volume de données pouvant être stocké est de deux fois 10 To au travers de deux sites, l’un situé près de Metz et l’autre au Luxembourg. Cette capacité est largement suffisante pour supporter les évolutions à venir du groupe. M. Ballé souligne ne plus devoir se préoccuper des caractéristiques techniques, qu’il s’agisse de la RAM ou du stockage présents dans les machines, contrairement à ce qui se passait précédemment.

Concernant les datacenters, celui de Metz sert à la production et celui du Luxembourg est utilisé en guise de plan de reprise d’activité (PRA). Cependant, l’infrastructure Nutanix permettant de passer les deux sites en mode actifs, Vincent Ballé songe à mettre en œuvre ce fonctionnement dans les prochains mois.

L’hébergement est réalisé par la société Advanced Mediomatrix. « C’est une société qui mérite vraiment d’être connue. Le datacenter est très sécurisé et il y a une dimension écologique supplémentaire qui nous convient également. J’ajoute que la proximité de notre siège est un argument supplémentaire ». Concernant la partie luxembourgeoise, l’hébergeur est Luxconnect.

Interrogé sur les défauts de la solution, Vincent Ballé est en peine d’en trouver. Tout juste concède-t-il que la plateforme est un peu « bavarde », du moins à ses débuts.

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