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IA quantique : les photons s’attaquent à la fraude aux paiements

Un projet de Quandela, mené avec l’éditeur français AdvanThink, vise à adapter sa technologie à base de photons et des algorithmes de Quantum Machine Learning, déjà appliqués à l’évaluation des risques de crédit, pour détecter les fraudes au paiement.

Sécuriser les paiements de demain avec l’intelligence artificielle et la puissance de l’informatique quantique. C’est le défi que vont tenter de relever deux « champions » français – AdvanThink, spécialiste de la détection de fraudes aux paiements en temps réel et Quandela, spécialiste du calcul quantique photonique – avec un partenariat scientifique.

Le but, en alliant les deux technologies, est de créer des modèles appliqués « à la fois plus performants et plus efficients », explique le communiqué qui annonce ce partenariat.

La première étape du projet sera la réalisation d’une preuve de faisabilité (un PoC) pour démontrer la valeur d’un algorithme de Quantum Machine Learning dans ce domaine.

Pour AdvanThink, l’IA n’est pas une nouveauté. L’éditeur dit l’utiliser « depuis 35 ans » pour que ses outils puissent « apprendre en continu, s’adapter » et « repérer des signaux faibles à grande échelle ».

« Nous avons déjà réussi à intégrer la technologie de Quandela au sein d’un pipeline avec tous les prérequis d’un système industriel prêt à être déployé. »
Brice PerdrixCEO, AdvanThink

Mais les techniques de fraude sont de plus en plus sophistiquées et elles évolueraient de plus en plus vite. D’où la nécessité d’avoir des modèles « toujours plus rapides, précis, économes en énergie et résilients » et, donc, l’idée d’explorer la piste du quantique, justifie AdvanThink.

« L’IA quantique est une promesse importante dans la détection de fraudes. Elle représente un levier d’innovation pour construire la sécurité des paiements de demain », estime Brice Perdrix, CEO d’AdvanThink. « Nous avons déjà réussi à intégrer la technologie de Quandela au sein d’un pipeline avec tous les prérequis d’un système industriel prêt à être déployé », confie-t-il. « Ce premier démonstrateur est plein de promesses ».

Un modèle de QML pour les risques de crédit

De son côté, Quandela a déjà développé un modèle de Quantum Machine Learning pour améliorer l’évaluation des risques de crédit. « Cet algorithme a également un fort potentiel dans la détection des fraudes aux paiements », assure Niccolo Somaschi, cofondateur et CEO de Quandela.

C’est sur cette base que les deux acteurs travailleront pour développer une IA quantique dédiée aux métiers d’AdvanThink.

Pour mémoire, AdvanThink est un éditeur issu du monde de la recherche en IA. Son premier algorithme de Machine Learning date de 1990. Ses solutions analysent 60 milliards d’euros de transactions par jour. En 2024, l’entreprise a reçu le prix de « l’innovation makers » décerné par Paris-Saclay.

Quandela pour sa part, est une des pépites françaises les plus prometteuses de l’informatique quantique au côté de Alice&Bob, Pasqual ou encore C12. Sa particularité est d’avoir fait le choix des photons comme particules « porteuses » de l’information dans son hardware.

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