SAP Vehicles Network : la solution de SAP pour voitures connectées débarque en Europe

Concrétisation de la stratégie Cloud, Big Data et Internet des Objets de l’éditeur allemand, la solution permet le paiement à la pompe via une application mobile ou embarquée et de trouver un stationnement dans un parking partenaire. En attendant d’autres services connectés.

SAP continue de se diversifier. Au TechEd de Barcelone, l’éditeur allemand l’a souligné à renfort d’annonces. Mais une d’entre elles est particulièrement représentative de ce double mouvement en cours – de l’ERP vers la gestion des données au sens large, et du sur site vers le Cloud.

Classée dans la catégorie Internet des Objets (dont le Cloud de SAP motorisé par sa base In-Memory HANA veut se positionner en back-end), la solution « SAP Vehicles Network » a été officiellement lancée en Europe.

SAP Vehicles Network

SAP Vehicles Network représente une concrétisation commerciale de la stratégie de SAP entamée en 2014 avec BMW. A l’époque, le constructeur et l’éditeur avaient collaboré pour co-développer des services pour la voiture connectée. La plateforme qui en avait résulté avait vocation à être fournie et déployée par d’autres acteurs automobiles et par les fournisseurs d’infrastructures citadines (Smart City).

Ce lancement s’inscrit donc dans cette tendance IoT, temps réel, Big Data, analytique et Smart Cities. Concrètement, elle permet aux fournisseurs de solutions de paiement dématérialisé, aux développeurs d'applications mobiles et aux spécialistes des systèmes embarqués automobiles de proposer un service de paiement-à-la-pompe. Le service doit également permettre – sur le modèle de Parkeon – de trouver des emplacements pour garer sa voiture (et ce de manière dynamique grâce à des algorithmes prédictifs) et de le payer via son téléphone - voire automatiquement avec sa voiture.

On n’en est pas encore à des applications prescriptives pour le grand public qui analyseraient le niveau d’essence (une dimension présente dans le projet BMW), le parcours entré dans le GPS, et la consommation en fonction de la conduite pour indiquer quand et à quelle station le plein doit être fait pour bénéficier du meilleur prix au litre. Mais c’est un début qui en prend le chemin.

Le point critique dans ce genre de projets - déjà souligné en mars 2014 au MagIT par Didier Mamma, à l’époque chez SAP France passé depuis chez SAP Europe – se trouve du côté des sites (stations, parkings, villes, etc.). Sites qui doivent s'équiper pour fournir des données et permettre des échanges avec les véhicules via des capteurs et des technologies M2M et des réseaux appropriés.

Dans le cadre de l’accord annoncé à Barcelone, SAP a dans ce cadre confirmé une collaboration avec trois leaders du secteur du parking (EasyPark, ParkCloud et OPG Center-Parking). Ce qui le rend de facto opérationnel dans 600 villes à travers l'Europe et l'Amérique du Nord pour 8 500 emplacements.

Pas un coup d'essai pour SAP

SAP n’en est pas à son coup d’essai dans les véhicules connectés.

Avant BMW, l’éditeur avait déjà développé un prototype de plate-forme analytique en collaboration avec McLaren (Formule 1). Et bien avant Michelin, Pirelli et SAP avaient réalisé une Data Management Plateform avec des pneus connectés pour mettre en place une maintenance prédictive. Un projet qui a largement dépassé son cadre initial.

Du côté des constructeurs automobiles, l’IT (et dans l'IT particulièrement les outils cartographiques) représente de plus en plus une valeur ajoutée, comme le montre le rachat de Nokia pour 2.8 milliards de dollars par un consortium composé d’Audi, de BMW et de Daimler (Mercedes). Un rachat dont les retombées opérationnelles pour les clients sont nombreux (guidage plus précis, proposition de services connexes touristiques ou autres, assistance 24/24 , etc.). Mais cette transformation des véhicules en "véhicules et services" ne peut se concrétiser que si elle s'appuie sur un back-end approprié et robuste. Un domaine où SAP se positionne donc doucement, mais de plus en plus sûrement.

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