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Après Windows 10, l’heure de macOS sur ARM approcherait

Des développeurs et cadres d’Intel s’attendraient à ce qu’Apple commence à proposer des Mac animés par des processeurs ARM en 2020. Une rumeur de longue date.

La rumeur prête à Apple, depuis longtemps maintenant, l’ambition de produire des ordinateurs portables animés par des puces ARM. Ce ne serait aujourd’hui plus qu’une question de mois. Bloomberg indique ainsi à nouveau que le groupe prévoit de commencer à produire des Mac animés par des puces conçues en interne, à l’instar de celles qui animent ses iPhone et iPad, dès 2020. Et Selon Axios, « développeurs et responsables d’Intel s’attendent à une telle initiative dès l’an prochain ».

En parallèle, Apple accélèrerait ses efforts pour permettre aux développeurs de construire des applications universelles iOS et macOS - son projet Marzipan - mais sans pour autant envisager de fusion entre les deux systèmes d’exploitation. Une avancée précieuse pour les développeurs de son écosystème, mais pas un facteur déterminant pour le portage de macOS sur ARM : Apple a déjà, par le passé, su faire changer son matériel de CPU sans trop de peine pour les développeurs et les utilisateurs, lors de l’abandon des processeurs PowerPC au profit des puces x86 d’Intel.

Mais si une telle migration n’aurait pas nécessairement un impact commercial immédiat significatif pour Intel, elle enverrait à toute l’industrie un signal majeur, potentiellement préjudiciable également à AMD : les systèmes sur puce ARM constituent des alternatives viables aux processeurs x86.

ARM ne fait pas mystère de ses ambitions sur les ordinateurs portables. En juin dernier, il a présenté le cœur Cortex-A76, aux performances et à l’efficacité énergétique considérablement améliorées par rapport à son prédécesseur, le Cortex-A75. Et ce n’est pas un luxe : les tests des premiers portables ARM sous Windows 10 faisaient ressortir une autonomie remarquable, mais également des performances assez médiocres. La faute notamment, mais pas uniquement, à la couche d’émulation x86 32 bits.

Reste que ces premières machines n’utilisaient pas même le cœur Cortex-A75, mais une version modifiée du Cortex-A73, antérieur. Et par rapport à ce dernier, le Cortex-A76 devrait offrir des performances multipliées par deux, en moyenne, selon ARM.

Et c’est justement le plus récent cœur Cortex qui est mis à profit par Qualcomm dans son système sur puce Snapdragon 8cx, annoncé en décembre dernier, et tout spécifiquement destiné au marché des ordinateurs portables, même si, sur le papier, il emprunte beaucoup au Snapdragon 855, dévoilé en parallèle, mais pensé, lui, pour les tablettes et les smartphones.

Mais au final, si l’alignement des planètes apparaît de plus en plus favorable à l’apparition de portables Windows 10 à cœur ARM véritablement utilisables au quotidien et en entreprise, il n’y a guère de raison que cela ne vaille pas non plus pour des machines macOS. Et cela d’autant plus qu’Apple a su faire la démonstration de sa capacité à concevoir des puces ARM qui n’ont pas à rougir face à la concurrence, avec ses iPhone et iPad.

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