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Le numérique flirte avec le plein emploi

Le recrutement reste très dynamique en informatique et dans le digital. Les offres sont pléthore et les rémunérations sont attractives, ce qui permet aux candidats de choisir leur emploi. Au grand dam des entreprises qui ne parviennent pas à recruter tous les profils qu’elles recherchent.

Qui du data scientist, du DSI, du développeur Python ou de l’UX/UI Designer trouvera un emploi plus rapidement ? Est-ce qu’un développeur J2EE gagne plus qu’un développeur ERP ? Quel est l’écart de salaire entre Paris, Marseille et une petite ville en région ? Le Baromètre des salaires 2019 de Silkhom apporte des réponses précises à toutes ces questions et à bien d’autres sur les métiers de l’informatique, du digital et des objets connectés.

Un contexte très favorable

Si le recrutement des cadres reste dynamique en France, celui des cadres dans le numérique frôle le plein emploi. Pour Thomas Baverel, fondateur et directeur du cabinet de recrutement spécialisé Silkhom, « les cadres informaticiens représentent 71 % des recrutements totaux de cadres ». Mieux, en 2018, sur plus de 60 000 projets de recrutements en ingénierie informatique, 75 % ont été difficiles à pourvoir. Le cabinet estime par ailleurs que 15 000 postes restent non pourvus dans le numérique, ce qui pénalise les entreprises engagées dans leur transformation digitale.

5 familles de métiers à la loupe

Le Baromètre de Silkhom passe au crible 46 profils dans 5 familles de métiers : logiciels & big data ; développement web & mobile ; système – réseau – cloud – infrastructure ; ERP – BI – CRM ; et logiciels embarqués – hardware – robotique. Le cabinet fait la description de chaque métier, précise le niveau de difficulté de la recherche de profil (100 % pour les profils les plus difficiles à pourvoir) et la grille des rémunérations en salaire brut fixe annuel. Les fourchettes de salaires varient pour les trois zones considérées (Paris, grandes villes, régions) et les différents niveaux d’expérience. Silkhom a analysé les données relatives à 3 600 recrutements réalisés entre 2016 et 2019 inclus.

Contre les idées reçues

Le Baromètre réserve quelques surprises, notamment sur la difficulté à trouver les profils recherchés. Curieusement, il est aussi difficile de recruter un scrum master qu’un développeur Cobol (score de 75 % chacun). Même leurs fourchettes de salaires sont quasiment identiques. Mais trouver un DSI, un responsable d’infrastructure, ou un UX/UI designer, reste relativement accessible ; le score de difficulté de ces recrutements n’est que de 60 %, le plus bas de tous les profils étudiés.

Un seul métier affiche un score de difficulté de 100 % : le « site reliability engineer » (SRE). Apparu pour répondre aux enjeux à la fois des administrateurs et des développeurs notamment dans le cadre d’une pratique DevOps, le SRE assure tout à la fois la stabilité et l’expansion du système d’information.

Plusieurs métiers affichent des scores de difficulté de 95 %, notamment les directeurs de Recherche & Développement/CTO et les développeurs ERP. Quelques profils ont un score de 90 % : c’est le cas des développeurs/architectes J2EE, des développeurs back-end JavaScript ou des ingénieurs en traitement du signal. Au vu des scores des 46 profils, les informaticiens en tout genre n’ont pas d’inquiétude à avoir, leurs métiers restent très prisés.

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