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Revue de presse : les brèves IT de la semaine

Le SaaS pousse Wipro a se payer Appirio - 14.000 emplois créés en 2015 dans l'IT en France - Brexit does not break IT - Qualcomm vise l’IoT et dépense une fortune pour NXP - AWS : moteur de la rentabilité d’Amazon - Nominations chez Microsoft France et Nutanix

LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT.

Voici les brèves de notre revue de la semaine.

Emploi

Syntec Numérique n’allait pas dire le contraire. D’après l’association, l’IT crée beaucoup d’emplois en France. En tout 14.000 pour l’année 2015 dont plus de 90% de CDI. La rémunération moyenne est d’environ 50 K€ annuels (mais comme toute moyenne elle ne veut pas dire grand-chose au regard des forts écarts dans le secteur).

Parmi les métiers émergents, Syntec Numérique prédit un doublement des postes en rapport avec le Big Data d’ici 2018 soit 8.000 emplois. Peu si l’on compare au 426.000 du secteur en 2015 (+3.4 % par rapport à 2014) ou aux 70.000 ingénieurs.

Côté créations, le nombre d’entreprises informatiques est en croissance. Une évolution portée par les très petites structures et les jeunes sociétés. « Entre 2009 et 2014, seule la France (NDR : par rapport aux UK et à l’Allemagne) connaît une progression de la part des entreprises de conseil et services informatiques ayant entre une et six années d’existence », explique le rapport.

Brexit does not break IT (not yet)

L’organisme indépendant de l’Office for National Statistics considère que la croissance britannique se porte bien depuis la décision du Brexit. En tout cas mieux que les prévisions pessimistes (et moins bien que les prévisions officielles). Avec un taux de croissance de 0.7% le Royaume bénéficierait d’une bonne activité dans l’IT.

Le Chancelier de l’Échiquier – autrement dit le Ministre des Finances – se montre évidemment satisfait et rassurant. Pour Philip Hammond, ces chiffres montrent que l’économie britannique est « résiliente » et « bien placée pour saisir les opportunités à venir ». Parmi elles, celles dans l’IT, secteur pour lequel il a annoncé début octobre un plan d’investissement de 220 millions de £ivres.

Le président de techUK (équivalent de Syntec Numérique au Royaume-Uni) se veut lui aussi plus optimiste. Dans une tribune publiée par nos confrères de ComputerWeekly (groupe TechTarget, également propriétaire du MagIT), Julian David considère que même si le Brexit n’est pas ce que le secteur voulait, le secteur fera avec. « Nous avons une opportunité de créer une vague de croissance phénoménale qui s’appuie sur la technologie pour les dix ans à venir, ce qui créera un écosystème dynamique et riche d’emplois nouveaux à forte valeur ajoutée ».

Tout le contraire ce que prédisait le Gartner la semaine dernière.

ESN : le SaaS pousse Wipro a se payer Appirio

La SSII indienne Wipro s’est payé Appirio, le spécialiste américain de l’intégration entre SaaS, pour 500 millions de dollars. La transaction traduit bien la nécessaire transition des ESN vers d’autres modèles et d’autres compétences (intégrations et conseils plus que déploiements) sous l’effet de la montée en puissance du Cloud dans les entreprises.

« Wipro va regrouper ses spécialistes Salesforce et Workday dans la structure et sous la marque Appirio », annonce l’entreprise indienne. Wipro met également la main sur Topcoder, une plateforme de crowsourcing qui « met en relation des millions de développeurs, de data scientists et de designers avec des entreprises ».

Wipro emploie 170.000 personnes, Appirio 1.250. Pour Appirio la vente – « qui n’a pas été facile » selon son PDG et créateur, Chris Barbin – permet au groupe de rentrer dans la cour des grands. « Nous devenons immédiatement le plus gros de la clique TWITCH (TCS, Wipro, INFY, Tech Mahindra, Cognizant, HCL). Préparez-vous Accenture et Deloitte – on arrive ! », se réjouit-il.

Plus gros rachat de l’histoire des semi-conducteurs : Qualcomm vise l’IoT avec NXP

La consolidation dans le marché des semi-conducteurs se poursuit. Ce jeudi, Qualcomm – le numéro un des puces pour appareils nomades – a déboursé 47 milliards de dollars pour NXP, le spécialiste hollandais des puces pour l’industrie automobile. Soit une prime de 11% par rapport au cours de bourse.

Il s’agit du plus gros rachat jamais effectué dans le secteur. Une manière de diversifier son activité et de réduire sa dépendance aux ventes de smartphones pour Qualcomm. Mais surtout de se positionner sur le prochain gros marché que l’IT devrait « révolutionner », à savoir les voitures – autonomes et intelligentes.

NXP est l’ancienne division semi-conducteurs de Philips. Avec ce rachat, Qualcomm peut viser un chiffre d’affaires de plus de 30 milliards de dollars, contre 55 milliards pour Intel et 38 milliards pour Samsung( selon Gartner).

D’un point de vue organisation, le risque pour Qualcomm est de se lancer dans l’intégration d’un groupe qui est lui-même en train de digérer le rachat de Freescale en 2015. Mais il récupère en revanche une chaine de production (là où l’américain a jusqu’ici sous-traité). Qualcomm emploie 33.000 personnes, NXP 44.000.

AWS : moteur principal de la rentabilité d’Amazon

Sur le trimestre, AWS a réalisé un chiffre d’affaires de 3,231 milliards de dollars. Soit une progression de plus de 50% d’une année sur l’autre. Le marché attendait 3.13 milliards, le résultat est donc bon, même si la croissance – toujours importante – tend à se ralentir.

Amazon tire 861 millions de bénéfices de cette activité sur le trimestre et 2.182 milliards sur les neuf premiers mois de l’année (plus du double de la même période en 2015). AWS représente aujourd’hui 10 % du CA de sa maison mère. Plus important, il est devenu la principale locomotive de sa rentabilité (1.6 milliards de bénéfices sur les 9 premiers mois).

La semaine dernière, Microsoft avait communiqué de bons résultats pour Azure. En septembre, Oracle – qui a réalisé un CA de 2.854 milliards dans le Cloud en 2016 – détaillait également ses lignes IaaS, et PaaS & SaaS. De son côté, Google a cette semaine encore décidé de jouer la carte du silence poli.

Carnet

La réorganisation continue chez Microsoft France. Après l’arrivée de Vahé Torossian au poste de président en lieu et place d’Alain Crozier, c’est la division Marketing & Opérations qui se voit renouveler.

L’ancien Directeur de cabinet d’Alain Crozier, Thomas Kerjean, devient  Directeur Cloud & Enterprise. Sa mission sera « de guider les entreprises afin qu’elles s’approprient [...] l’Intelligence Artificielle, le Machine Learning ou l’IoT », le tout dans le Cloud évidemment. Il succède à Anne-Lise Touati (toujours chez Microsoft).

Autre nomination, Jean-Christophe Dupuy prend la tête de l’équipe Windows & Devices. Sa mission sera d’accélérer l’adoption de Windows 10 et de la famille Surface y compris auprès des entreprises. Il était, depuis 2013, Directeur des opérations de Microsoft France. Il prend la succession d’Agnès Van de Walle (qui devient Directrice de la Division PME).

Ils travailleront tous deux sous la supervision de Laurence Lafont, Directrice de la Division Marketing & Opérations.

De sonc Nutanix a débauché Chris Kaddaras pour son poste de de vice-président EMEA. L’arrivée de cet ancien d’EMC pendant 14 ans montre que la start-up spécialiste de l’hyperconvergence arrive désormais à attirer des profils habitués des très grands groupes IT.

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