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Revue de presse : les brèves IT de la semaine

USF : SAP oui ; le Cloud SAP, non... merci - Microsoft : un Cloud vraiment très rentable - Vers un SaaS SAP sur l’infra d’Azure - HP licencie encore (et toujours) - Stockage : Google marque AWS à la culotte - Open Data : les données des collectivités ne sont pas utilisées – Brexit : une bonne nouvelle pour l’IT en France, pour Gartner - VMworld 2016 : plein d’annonces produits

LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT.

Voici les brèves de notre revue de la semaine.

USF : des clients SAP satisfaits, mais pas tentés par son Cloud

Après sa convention annuelle qui s’est déroulée la semaine dernière à Nancy, l’association des utilisateurs francophones de SAP (l’USF) a dévoilé les résultats d’une enquête menée par TNS-Sofres pour évaluer la satisfaction des clients SAP. Il en ressort que les clients français sont très satisfaits des performances des outils de SAP (à 80%). Mais, et même si le sujet a bien muri dans la stratégie de l’éditeur, ils ne seraient que 25% à envisager d’utiliser son Cloud. Un chiffre en progression toutefois, puisqu’il y a deux ans ils n’étaient que 17%.

Le gros point noir reste (avec moins de 20% d’avis positifs) la transparence des règles commerciales de l’éditeur. En ligne de mire, l’audit et la politique de licences de SAP, principalement sur la clarté du descriptif des accès indirects. Neuf entreprises françaises sur dix seraient ainsi insatisfaites du degré d’informations données par SAP sur ce sujet. Un point central et critique pour Claude Molly-Mitton, Président de l’USF, dans le cadre de l’IoT à venir.

Autre bémol pour l’éditeur, la capacité d’écoute des clients, jugée très faible (avec 24 % d’avis positifs, contre 26 % en 2014).

On retrouve ces deux grief sur S/4HANA où 80% des sondés considèrent ne pas avoir assez d’informations sur le nouvel ERP maison - que SAP présente comme « plus qu’un » ERP – et 90% qui estiment « ne pas disposer d’informations suffisantes sur le modèle de licences et les droits d’usages » de la solution.

HP.Inc : une charrette peut en cacher une autre

L’hémorragie continue chez HP. HP Inc. - la branche imprimante et PC du groupe HP récemment scindé en deux - va supprimer 3.000 à 4.000 postes dans le monde d’ici 3 ans. Une mauvaise nouvelle pour ses collaborateurs alors que l’entreprise affiche une nouvelle ambition sur ce marché.

L’annonce a été faite discrètement dans un document communiqué à la SEC, le gendarme de la bourse américaine (Item 2.05).

Les modalités et les zones touchées ne sont pas encore précisées. Seul le timing semble fixé : la « cure » aura lieu entre 2017 et 2019. Elle devrait faire économiser au groupe 200 millions de dollars à partir de 2020.

Elle s’ajoute à celle en cours de 3.000 postes supprimés d’ici la fin de l’année. Et à toutes les précédentes. Jusqu’à ce que faute d’employés, le licenciement cessa ?

Microsoft : un Cloud très, mais vraiment très rentable

Microsoft a publié ses résultats financiers trimestriels (Q1 2017). Ils sont bons. Très bons même avec un CA de plus de 22 milliards de dollars, en progression de 3%. Mais c’est le Cloud qui a attiré l’attention.

Les revenus d’Azure ont bondi de 116% par rapport au Q1 de 2016 et le CA de la totalité de l’offre Cloud de Microsoft (principalement Office 365, Azure et Dynamics Online) est toujours attendu à 13 milliards sur 2017.

En commentaire de cette publication, Satya Nadella, PDG de Microsoft, a confirmé l’objectif de 20 milliards de CA annuels dans le Cloud en 2018. A titre de comparaison, le principal concurrent de Microsoft qu’est AWS vise les 10 milliards cette année.

Mais c’est surtout la marge – dévoilé pour la première fois officiellement par Microsoft – qui a fait bondir son cours de bourse. Son « Commercial Cloud », dixit Satya Nadella, affiche en effet une marge de quasiment 50%. Le PDG explique ce résultat par l’intégration et la maitrise par Microsoft de toutes couches Cloud de l’infrastructure jusqu’à l’applicatif (ce qui lui permet d’empocher les bénéfices de chacune de ces couches).

Résultat, l’action de Microsoft a retrouvé son plus haut historique de 1999.

Brexit : vers une redistribution des investissements IT en Europe, d’après le Gartner

Selon la boule de cristal de Gartner, les dépenses IT atteindront 3.5 trillions de dollars en 2017 (+3%). Des dépenses portées par la croissance des services (+4.8%) et des logiciels (+7.2%). Ces chiffres ont été dévoilés à l’occasion du Gartner Symposium/ITxpo où le sujet de discussion majeure a été : le Brexit.

Plus exactement quelle influence du Brexit sur l’IT. Pour John-David Lovelock, Research Vice President, le Brexit s’est soldé en 2016 par un coût de 0.5 point pour la croissance des dépenses en Europe. Elle aurait dû être « modestement positive à +0.2% », elle terminera a priori à -0.3%.

Mais dans un deuxième temps, le redéploiement des investissements IT lié au Brexit - surtout dans l’industrie financière - devrait profiter à des pays comme la France et l’Allemagne. Gartner n’exclue pas néanmoins que l’Irlande, les Pays-Bas et le Luxembourg en bénéficient aussi. Voire plus, eu égard à la tradition financière et d’optimisation fiscale de ces trois pays - diront les mauvaises langues.

VMworld 2016 : plein d’annonces produits

VMware tenait cette semaine l’édition européenne de sa conférence VMworld. Et une fois n’est pas coutume, l’éditeur spécialiste de la virtualisation a multiplié les annonces produits. Un privilège en général plutôt réservé à l’édition US du salon.

Pas commun, mais somme toute logique si l’on considère que le marché européen est plus réceptif au cloud privé, et donc aux briques d’infrastructures de VMware ; là où le marché US s’ouvre au Cloud public (d’où la dimension cette année très multi-cloud du VMworld américain).

A Barcelone, VMware a donc parlé vSphere 6.5, VVOLs 2.0, VSAN 6.5 et support des conteneurs. Ou encore Workspace One.

SuccessFactors : vers un SaaS SAP sur l’infra d’Azure

SAP et Microsoft ont signé un accord pour héberger une partie de SuccessFactors sur Azure. Ce n’est pas une révolution. Mais cela pourrait le devenir. Dans un premier temps, sont concernés les « environnements de démonstration » de la solution RH. Autrement dit, Azure servira de plateforme technique pour les PoC des commerciaux de SAP auprès de leurs prospects.

Une manière pour les deux éditeurs d’essuyer les plâtres à peu de frais avant – certainement – d’aller plus loin.

« Avoir accès à un cloud public tiers comme Azure nous donne aussi une plus grande flexibilité - par exemple pour traiter les exigences législatives croissantes autour de la souveraineté des données. Nous avons construit un datacenter en Russie pour nous conformer à l’impératif de garder les données des citoyens russes dans le pays, mais nous ne pensons pas que ce soit la seule voie à suivre. Azure nous donne la flexibilité à cet égard d'aborder de futures législations dans le monde entier », a confirmé SAP dans un échange avec LeMagIT. Une vision qui est clairement à long terme.

« Azure apporte une capacité de déploiement rapide et fiable qui permettra à SuccessFactors de continuer à répondre à la demande des nouveaux clients », conclue la porte-parole qui entrouvre donc la porte à un hébergement bis du SaaS de SAP sur le IaaS et le PaaS de Microsoft (SuccessFactors continuera être proposé sur le Cloud de SAP).

Open Data en France : les données des collectivités publiées, mais pas utilisées

Cette semaine un rapport d’Open Data France a livré une cartographie de l’Open Data dans les collectivités françaises. L’étude pointe du doigt une disparité entre les grandes agglomérations et les petites communes qui, elles, ont besoin d’être accompagnées.

Autre point mis en avant par le rapport, la publication des données par les collectivités avance nettement, mais leur réutilisation peine à décoller. Les applications utilisant les données publiques ne seraient ainsi à ce jour que « quelques centaines ».

Parmi les freins à cette réutilisation, on trouve l’absence de normalisation des données, des modèle économiques fragiles et « une animation de la réutilisation trop territorialisée ».

Stockage : Google marque AWS à la culotte

Dans sa quête sur le marché des entreprises, Google a annoncé ce vendredi un nouveau service de stockage et une réorganisation de ses offres Google Cloud Storage.

Elles sont désormais au nombre de quatre : « Multi-regional » et « Regional » (pour les stockages de données fréquemment requêtées ou traitées), « Nearline » (pour le Back-up) et désormais « Coldline » (pour l’archivage long terme).

En plus d’une baisse de prix, Google sort un outil (en beta) de « gestion de cycle de vie de la donnée », manière imagée de désigner un outil qui permet de mixer les classes de stockages pour un ensemble de jeux de données et de migrer ces jeux de l’une à l’autre de ces classes en fonction du changement de leurs pertinences au fil du temps.

Google a par ailleurs appliqué à la lettre la philosophie de sa nouvelle responsable du marché entreprises, Diane Grenne, avec des partenariats renforcés autour de son offre (Veritas, Cloudian ou encore Cohesity pour n’en citer que quelques-uns).

Et si les choses n’étaient pas assez claires pour les clients professionnels, Google a publié une infographie qui illustre son nouveau message  :« tout ce que AWS vous propose en stockage Cloud, on vous le propose aussi » :

GCS

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