Stockage : l’agence Multiview met sa production en cloud et le backup sur site
L’entreprise américaine considère que l’accès privé à ses contenus est plus simple en passant par Azure. Elle transforme donc sa baie NAS FlashBlade en copie de secours.
L’agence de marketing américaine MultiView vient de mettre en place un plan de continuité d’activité pour le moins original : plutôt qu’aménager en cloud une copie de secours de son datacenter sur site, elle a fait l’inverse. Bientôt, ce sera dans le cloud Azure que se fera toute sa production et c’est une baie Pure Storage dans son datacenter qui prendra la relève en cas d’indisponibilité. Le défi technique de ce projet a été de trouver le bon paramétrage pour que la baie physique Pure Storage soit vue comme une baie virtuelle située chez Azure.
« Nous voulions cesser d’avoir deux datacenters – un pour la production et un pour la reprise d’activité – avec toute la complexité qu’impliquent les procédures de basculement, de sauvegarde, de résilience », lance Sean McPartlin, en charge des infrastructures chez MultiView.
Basé au Texas, Multiview vend des services publicitaires à près de 1 200 entreprises. Il y a quelque temps, la société a été confrontée à une croissance rapide de ses données qui a souligné la nécessité de s’équiper d’une baie de stockage hautement disponible pour partager les contenus avec ses clients. À ce moment, Multiview choisit une baie NAS Pure Storage FlashBlade dans son datacenter et décide d’en protéger le contenu avec l’outil Pure FlashRecover, en l’occurrence une version personnalisée du logiciel DataProtect de Cohesity. Dans ces conditions, la sauvegarde est censée fonctionner sur une baie également de marque PureStorage.
Quand la solution de secours est plus efficace que la solution de production
La baie devant être hautement disponible, il fallait surtout trouver un moyen de répliquer son contenu en temps réel vers une baie de secours. Celle-ci devrait prendre le relais quand la première viendrait à être saturée de requêtes. Parallèlement à l’achat de cette baie, Multiview évalue donc la pertinence d’utiliser des ressources en cloud comme solution de backup. Mais après plusieurs tests, la société se rend compte que le cloud offre à ses clients un accès réseau finalement bien plus efficace que celui de son datacenter qui route les requêtes vers sa FlashBlade.
Sean McPartlinEn charge des infrastructures, MultiView.
L’idée germe alors de créer du contenu sur la FlashBlade sur site et que celui-ci soit synchronisé via l’outil FlashRecover, vers une Flashblade virtuelle en cloud à laquelle accéderaient ses clients.
Parallèlement à ce projet, Multiview était déjà cliente de l’offre Azure Stack, laquelle consiste à installer sur site une infrastructure hyperconvergée directement reliée avec le cloud public Azure. « En l’occurrence, cette solution s’inscrit dans notre usage des services Microsoft Dynamics ERP et CRM. Nous avons l’une des plus grandes installations de Microsoft Dynamics CRM aux États-Unis, en raison du très grand nombre de contacts que nos campagnes ciblent », explique Sean McPartlin.
Il imagine alors porter l’application qui donne accès à la baie de stockage sur l’hyperviseur Hyper-V d’AzureStack, de sorte que le NAS soit intégré à Azure. Techniquement, l’opération est jouable : une fois intégrée ainsi, la baie Flashblade peut synchroniser son contenu avec une baie virtuelle dans Azure. Reste qu’il fallait rendre cela possible contractuellement.
« Pure Storage s’est montré très flexible par rapport à notre demande. Ils nous ont autorisés à utiliser leurs ressources pour répliquer la FlashBlade vers un NAS virtuel qui dépend, lui, d’une licence Azure », raconte Sean McPartlin.
Ce projet vient tout juste de démarrer : « pour l’heure, tout est paramétré comme si Azure était notre stockage de secours. Nous synchronisons le contenu de la baie FlashBlade physique avec celui de la baie virtuelle dans Azure, exactement comme nous le ferions entre un datacenter de production et un datacenter de secours. »
« Mais, à terme, nous allons inverser le fonctionnement. Notre contenu sera directement produit et accessible sur la baie virtuelle Azure, tandis que notre baie physique deviendra la solution de secours », conclut-il, en indiquant qu’il veut encore se laisser le temps d’éprouver le concept.