Dépense IT : enfin une lueur d'espoir aux Etats-Unis

Les perspectives d'achat de logiciels s'améliorent un peu aux Etats-Unis après deux trimestres particulièrement noirs. Ou plus exactement elles ne se dégradent plus. C'est le principal enseignement du sondage trimestriel sur le sujet effectué par le cabinet Changewave. Ce qui ne veut pas encore dire que la reprise soit là pour les éditeurs...

Enfin une lueur d'espoir... au moins outre-Atlantique. Après avoir atteint des niveaux historiquement bas, notamment en fin d'année dernière, les prévisions de dépenses des responsables IT américains se stabilisent. Le cabinet Changewave a interrogé du 16 au 27 avril près de 1 800 professionnels - très majoritairement aux Etats-Unis - sur leurs prévisions en matière de dépenses logicielles pour le second trimestre (signalons que le même cabinet tient aussi un indice trimestriel sur les dépenses IT en général, que LeMagIT décrypte régulièrement).

changewave

Le récent coup de sonde de Changewave (voir graphique ci-dessus) montre une forme de stabilisation des prévisions d'investissements : alors que fin 2008 et début 2009, près de 4 décideurs sur 10 prévoyaient de réduire leurs dépenses logicielles par rapport au trimestre précédent, ils ne sont plus que 26 % à émettre la même prédiction. A l'inverse, 11 % des décideurs pensent augmenter leurs dépenses en logiciels contre 9 % en début d'année. Reste que si la situation paraît en voie de stabilisation, cette dernière s'effectue à un niveau très bas.

Reprise : fin 2009 ou début 2010... au mieux

Malgré tout, seuls les logiciels de stockage et ceux pour la virtualisation voient les opinions s'équilibrer (entre hausse des dépenses et baisse). Tandis que les perspectives sont plus sombres pour des segments comme le PLM (Product Lifecycle Management) ou le SCM (Supply Chain Management) et, dans une moindre mesure, pour l'ECM (Enterprise Content Management) ou l'ERP.

Plus de 30 % des décideurs sondés s'attendent à une reprise des investissements en logiciels entre le quatrième trimestre 2009 et le premier trimestre 2010. Même si 12 % d'entre eux prévoient une récession plus longue, avec une reprise n'intervenant pas avant le dernier trimestre 2010.

Pressions sur la maintenance

Rappelons que les grands éditeurs ont été durement affectés par le recul des ventes de licences. Comme Microsoft, avec un recul du chiffre d'affaires trimestriel publié fin avril. Ou SAP, qui a vu ses chiffres de ventes de licences amputés de 33 % en un an. Globalement, les éditeurs sont parvenus à se maintenir à flot grâce à leurs activités de maintenance dont la croissance se poursuit.

Mais, sur ce segment-là également, la croissance pourrait se tarir : aiguillonnés par les coupes claires dans leurs budgets, les DSI ont mis la pression sur les éditeurs afin que ces derniers revoient à la baisse leurs tarifs de maintenance. Le cabinet d'études Forrester conseille d'ailleurs aux entreprises d'accentuer leurs demandes en ce sens, en profitant de l'émergence du modèle Saas.

Promotions et rabais généralisés

Rappelons qu'à des degrés divers, tous les grands éditeurs ont déjà consenti des rabais sur leur maintenance : Microsoft (via des promotions dédiées aux grands comptes sous contrat Software Assurance), Oracle (via un report du passage du contrat Premier à Extended sur certains produits), HP (via une adaptation des niveaux de services sur la maintenance applicative) ou, bien sûr, SAP. L'Allemand a ferraillé plusieurs mois contre sa base installée pour imposer une hausse du taux de maintenance (de 17 à 22 %). Une hausse qui sera finalement étalée sur 7 ans - et non plus 4 - et conditionnée à l'atteinte par SAP d'objectifs qualitatifs, suite à l'accord signé fin avril entre l'éditeur et l'association des principaux clubs utilisateurs de l'ERP dans le monde (le Sugen).

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