Le SaaS tire les revenus de Microsoft au quatrième trimestre

Le SaaS et le cloud en général sont les moteurs de la croissance de Microsoft. L’éditeur insiste sur la progression de Teams.

Microsoft termine son exercice fiscal dans le vert et aux couleurs du cloud. L’éditeur de Redmond Microsoft a fait état d’un chiffre d’affaires 33,7 milliards de dollars pour le dernier trimestre de son exercice 2019, affichant une progression de 12 %  en un an. Le bénéfice net s’établit à 13,3 millions de dollars contre 8,9 M$ l’année dernière.

Sur l’année, Microsoft suit également cette courbe ascendante avec un CA en hausse à 125,9 Mds de dollars contre 110,3 Mds$ il y a un an (+14 %). Ce qui fait dire à Satya Nadella que le groupe a connu « une année record ».

Sans trop de surprise, le cloud apparait comme le moteur premier. Les activités Productivity et Business Processes affichent un CA de plus de 11,05 Mds$ en progression de 14 % en un an. Sur ce segment, Office 365 Commercial (aux entreprises donc) affiche une croissance de 31 %, amoindrie, affirme Microsoft, par des revenus de plus en plus bas sur les offres sur site d’Office. Mais cela montre « une migration continue vers des offres cloud », explique-t-il. Le volet Consumer d’Office 365 progresse quant à lui de 6 %.

Notons également la très forte croissance de Dynamics 365 (+45 %) sur le dernier trimestre.

De son côté, Intelligent Cloud, qui rassemble l’ensemble des produits infrastructure et cloud  de la marque (et aussi GitHub) croit de 19 % à 11,4 Mds$. Les sous-segments Serveur et services cloud progressent de 22 %, dynamisés par Azure en hausse de 64 %. La fin du support de SQL Server 2008 et Windows Server 2008 ont permis à Microsoft d’augmenter ses revenus dans cette catégorie de +5 %

Enfin, les activités Personal Computing croissent de 4 % à 11,27 Mds$. Les revenus dégagés par Windows progressent de 7 %, soutenus notamment par la demande des entreprises et des OEM. La fin du support de Windows 7 anticipé (prévu en 2020) a accéléré les cycles de renouvellement de Windows 10 chez les revendeurs OEM aux entreprises. Dans le grand public en revanche, ils reculent de 8 %.

« Chaque jour, nous travaillons aux côtés de nos clients pour les aider à développer leurs propres capacités numériques - en innovant avec eux, en créant de nouvelles activités et en gagnant leur confiance. Cet engagement envers nos clients se traduit par des accords commerciaux pluriannuels plus importants dans le Cloud Computing et par une dynamique croissante à tous les niveaux », se félicite d’ailleurs Satya Nadella, le CEO de Microsoft.

Lors de la conférence téléphonique publié sur le site Seeking Alpha, le patron a aussi décrit Teams comme étant la plateforme dont la croissance était la plus rapide. « Il ne fait aucun doute que le dernier exercice financier a été une année absolument décisive pour Teams, tant sur le plan de l'innovation que, plus important encore, des déploiements et des usages à l'échelle. Et contrairement de Windows, nous n'avons pas eu ce genre d'effet de plateforme », a-t-il souligné.

« Teams est l'outil de communication, c'est l'outil de collaboration, c'est la solution métier pour les réunions et les processus métiers », a-t-il commenté.

« La position de Microsoft sur le marché est due à sa forte présence et à sa part de marché dans toutes les régions du monde », souligne John Dinsdale, analyste en chef et directeur de la recherche au sein du cabinet de recherche Synergy Research Group. Selon lui, le groupe est certes numéro deux dans les services d'infrastructure cloud (IaaS, PaaS, cloud privé), mais il est encore loin derrière AWS. Cependant, il reste le leader du marché du SaaS, pointe-t-il du doigt.

« Microsoft est un leader évident du le marché du SaaS et son taux de croissance est supérieur à celui du marché. Le marché du SaaS est plus fragmenté que celui des services d'infrastructure cloud, mais Microsoft détient toujours 17 % du marché mondial. Sa part de marché continue d'augmenter d'environ un point par an. Il reste bien en avance sur Salesforce, Adobe, SAP et Oracle », conclut-il.

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