Zoho One intègre l’outil d’automatisation de processus Orchestly (et un peu de blockchain)

L’offre « tout compris » de l’éditeur indien s’enrichit de nouvelles applications, de l’accès à sa Marketplace et d’une fonctionnalité de traçabilité des documents signés avec Zoho Sign qui s’appuie sur Ethereum.

Chez Zoho, l’éditeur indien de solutions métiers en pur SaaS arrivé en France l’année dernière, il ne faut plus dire de Zoho One qu’il est une « suite d’applications », mais un « système d’exploitation pour les entreprises ».

Au-delà du marketing, ce package – qui regroupe la presque totalité des applications de l’éditeur (CRM, ITSM, messagerie, etc.) dans un abonnement unique à 30 € par employé ou à 75 € par utilisateur/mois – est un succès qui semble de plus en plus tirer la croissance de Zoho.

20 000 clients pour Zoho One

« Depuis son lancement, il y a deux ans, Zoho One a connu une croissance [mondiale] fulgurante, avec plus de 20 000 entreprises clientes », se félicite le communiqué de l’éditeur qui annonçait cette semaine à Austin une mise à jour majeure de l’offre.

Un des atouts de Zoho One est en effet de s’enrichir en permanence de nouvelles solutions, sans coût supplémentaire.

Lors de son lancement, Zoho One incluait 35 applications. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à 45. « Plus de 50 % des clients de Zoho One utilisent plus de 16 applications, et environ 25 % utilisent plus de 25 applications », resitue Zoho pour illustrer l’appétence des PME/ETI pour ce « tout en un ».

Une mise à jour riche d’automatisation et de téléphonie

La dernière mise à jour en date de Zoho One est particulièrement riche notamment parce qu’elle y ajoute deux applications jusqu’ici commercialisées uniquement en briques indépendantes, mais aussi parce qu’elle s’étend maintenant aux applications de la Marketplace – c’est-à-dire à celles créées par des éditeurs tiers ou par les clients avec l’outil de développement maison Zoho Creator.

Côté applications, la grosse annonce concerne Zoho Orchestly et son arrivée dans Zoho One.

« Orchestly était disponible depuis début 2019, mais n’avait pas encore été annoncé officiellement [...] Par rapport à Flow, il offre des actions avancées supplémentaires et permet de personnaliser des actions du workflow. »
Suvish ViswanathanZoho

Orchestly est un outil d’automatisation que l’on peut positionner entre BPM et RPA, même si pour Suvish Viswanathan, Head of Marketing Europe, « on ne peut pas encore dire que c’est un RPA, il s’agit davantage d’un BPM en développement ».

Le responsable rappelle qu’Orchestly était disponible depuis début 2019, mais n’avait pas encore été annoncé officiellement.

Via une interface « drag-and-drop », elle permet aux utilisateurs métiers de définir des processus pour automatiser leurs workflows. Zoho souligne l’intérêt pour les « processus transversaux » que sont par exemple les validations d’achat, la publication de contenu, la gestion des actifs ou le recrutement.

« Dans le cas du recrutement d’un nouvel employé, la sélection, l’entretien, la soumission de l’offre et l’intégration se font au sein du service du recrutement, des ressources humaines, du service juridique et de l’équipe qu’il rejoint. En raison du grand nombre de départements et d’applications impliqués, Orchestly est en mesure de créer des workflows complets et d’automatiser ces processus complexes » illustre l’éditeur.

Zoho proposait déjà un outil d’automatisation de workflows : Zoho Flow. « Il n’y a pas de différences majeures entre les deux. Ils connectent des applications via des API, mais Orchestly offre des actions avancées supplémentaires », précise Suvish Viswanathan au MagIT. « Il est aussi possible de personnaliser des actions du workflow ».

Une autre application qui existait en brique indépendante, PhoneBridge, arrive, elle aussi, dans Zoho One.

Pour mémoire, PhoneBridge est la plateforme de téléphonie de Zoho qui regroupe plus de 50 partenaires. « PhoneBridge permet d’intégrer la téléphonie dans les applications comme le CRM et Recruit », explique l’éditeur, « la prise en charge de PhoneBridge [dans Zoho One] donnera la possibilité de paramétrer tous les appels entrants de Zoho CRM, Zoho Recruit, Zoho Mail, et de plus de 20 autres applications ».

La blockchain et le support aussi

Parmi les autres nouveautés de Zoho One (dont un nouveau service d’authentification unique SSO ou Jumpstart – un accompagnement dans la première implémentation de la suite), une autre sort du lot.

Air du temps oblige, Zoho infuse un peu de blockchain dans son système de signature électronique inclus dans Zoho One.

« Zoho Sign offre désormais un niveau supplémentaire de vérification avec l’horodatage basé sur la blockchain Ethereum », explique l’éditeur indien. « Chaque fois qu’un document est signé, une transaction Ethereum se produit en arrière-plan, par laquelle le hachage du document signé sera ajouté aux notes de transaction ».

Une manière efficace et plaisante d’un point de vue IT d’authentifier le contenu d’un document – et sa date de création – mais qui, rappelons-le, n’est pas encore légalement reconnu par les tribunaux.

40 % des clients français sous Zoho One

Quoiqu’il en soit, et même sans blockchain, Zoho One semble séduire les Français.

Un peu plus tôt cette année, Sridhar Iyengar, Managing Director Europe, expliquait au MagIT que lors du Zoholics Paris 2018, quand il avait posé la question de savoir combien de personnes connaissaient Zoho One, il n’avait vu que « quelques douzaines de mains se lever ». Cette année, « j’ai vu 70 % à 80 % des mains se lever dans la salle ».

Au total, 40 % des clients français de Zoho auraient aujourd’hui choisi Zoho One.

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