Jr Casas - Fotolia

Revue de presse : les brèves IT de la semaine (31 mars)

DevOps, ça paie bien - Le IaaS préféré de Dassault se pose dans la Valley - Le « petit Salesforce français » racheté par un « ex » Sage - Oodrive change de carrure - Progress sur les pas de Predix - SAP rallie IBM dans l’écurie Hyperledger - Extreme mange à vil prix l’activité datacenter de Brocade

LeMagIT revient chaque vendredi sur les actualités qui animent l'écosystème IT. Voici les 7 brèves de notre revue de la semaine.

Outscale : le IaaS français préféré de Dassault atterrit dans la Silicon Valley

Après le français OVH (320 millions de CA) c’est au tour de Outscale (22,7 millions de CA) de s’implanter sur la côte ouest des Etats-Unis. L’opérateur d’infrastructure concurrent d’AWS sur le IaaS a annoncé mardi qu’il allait ouvrir un datacenter dans la Silicon Valley, en partenariat avec Equinix.

Fondé en 2010 et essaimage de Dassault Systèmes, Outscale opérait déjà un datacenter à Boston, un à New-York, et un dans le New Jersey. Le but de ce maillage américain est d’offrir une alternative de IaaS français aux « entreprises françaises qui souhaitent se développer et croître durablement aux US », dixit Laurent SEROR Président d’Outscale.

Début mars, au Salon Big Data, Outscale avait également lancé un PaaS pour « déployer un environnement qui s’appuie sur Hadoop et MapR en 5 minutes » - explique un porte-parole de la société. Une manière de se préparer aux futurs projets dans l’l’IoT, l’intelligence artificielle, le Big Data et la Cybersécurité. Y compris aux Etats-Unis.

Les deux acteurs majeurs du Cloud français sont donc à l’assaut du premier marché IT du monde. En février, OVH (qui ne fait certes pas que du IaaS) avait choisi l’Oregon pour sa troisième implantation dans le pays. Ce qui fait dire à Outscale qu’il n’est peut-être pas le premier français sur la coute ouest mais qu’il est le premier dans la Silicon Valley.

Le « petit Salesforce français » racheté par un « ex » de Sage

Fondé en 2000, Eudonet a été officiellement racheté ce mercredi par l’ancien PDG de Sage France, Antoine Henry. L’éditeur au 11 millions de CA annuels fait partie du Top 50 des éditeurs B2B français. Il propose des CRM en mode SaaS et sur site et revendique à ce jour 900 clients en France, au Royaume-Uni et au Canada.

Ses trois créateurs resteront actionnaires minoritaires. Avec le soutien d’un fonds (Quilvest Private Equity), Antoine Henry et Fabrice Vernière (son DAF) veulent faire d’Eudonet « l’éditeur européen de référence du CRM sur ses marchés de prédilection ». A savoir principalement les TPE/PME, le monde associatif et assimilé, le secteur public et l’éducation.

Pour parvenir à cet objectif, Thomas Vatier, Associé chez Quilvest Private Equity, évoque la possibilité d’acquisitions.

Un autre acteur français s’est récemment positionné sur ce marché porteur et sur ce segment des PME. L’Alsacien Divalto (17 millions de CA), spécialiste de l’ERP, s’est en effet diversifié avec son offre SwingMobility (issu d’un rachat en 2015). Preuve que le CRM Cloud et Mobile n’est pas que l’apanage des grands groupes et des californiens.

Hasard du calendrier, un autre ancien président de Sage France, Pascal Houillon, a lui aussi fait l’actualité puisqu’il a pris la direction de Cegid en début du mois, en remplacement de l’historique Patrick Bertrand.

Oodrive change de carrure

Le Dropbox français B2B Oodrive a levé 65 millions d'euros ce mercredi pour appuyer sa croissance. Ce tour de table devrait renforcer l’éditeur dans les 90 pays où il compte déjà des clients. Son nouvel objectif affiché est de devenir numéro 1 européen.

Avec 37 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, l’éditeur est dans le Top 50 national du Syntec Numérique et dans son Top 20 des éditeurs « horizontaux » (B2B).

Comparée à celles de 2016, cette levée de fonds est une des plus importantes du secteur IT. Seuls OVH (250 millions) et Sigfox (150 millions) ont fait mieux l’année dernière en France.

DevOps : ça paie bien (selon StackOverFlow)

L’étude 2017 du site StackOverFlow est formelle, DevOps fait partie des profils qui paient le mieux. La qualification donne accès à l’un des salaires moyens les plus élevés de l’IT en France, avec 49,7K€ par an.

L’étude révèle que les designers émargent en moyenne à 49 K€ par an, devant les ingénieurs en assurance qualité (46 K€), les développeurs avec une formation en statistiques ou mathématiques (46 K€) et les spécialistes du Machine Learning (45 K€).

Si l’on exclut le monde du logiciel et du Web, le secteur de la finance est celui qui recrute le plus de développeurs dans l’Hexagone, devant le secteur « média, publicité et divertissement », le conseil, l’aérospatial et la défense, et les télécoms.

Côté langage, Javascript reste le plus utilisé et le plus populaire.

Extreme Networks rachète les actifs de datacenter IP de Brocade

Après avoir annoncé en début du mois sa volonté de racheter la division datacenter d’Avaya, Extreme Networks vient de mettre la main à prix cassé sur l’intégralité du portefeuille d’équipements de datacenters IP de Brocade.

Dans toute autre condition que la vente en l’encan initiée par Broadcom suite à son rachat de Brocade, cette division aurait été valorisée entre 500 millions de dollars et un milliard. Le constructeur l’a emporté pour 55 petits millions.

Les acquisitions récentes de Zebra, Avaya et Brocade devraient permettre à Extreme de franchir la barre du milliard de dollars et de devenir le numéro 6 du marché. Cette barre symbolique est sans doute la taille critique minimum pour jouer efficacement sur le terrain des réseaux d’entreprise.

Moins positif, ce rachat va aussi se traduire par de nombreux recouvrements entre son catalogue de produits et ceux d’Avaya et de Nortel. Des redondances qu’il va falloir, sans doute, éliminer.

Blockhain : SAP rallie l’écurie Hyperledger

Alors que Microsoft appuie son offre sur Ethereum, l’éditeur allemand a fait ce lundi le choix de la plateforme hébergée par la Fondation Linux et soutenue par IBM. Pour mémoire Hyperledger est une des trois technologies Blockchain les plus populaires avec la blockchain Bitcoin et, donc, Ethereum.

La question qui se pose est : que va bien pouvoir faire SAP d’une blockchain ? Les commentaires qui accompagnent ce ralliement ne donnent pas vraiment de précisions. L’adhésion de SAP montre en tout cas qu’il travaille activement à trouver de vrais cas d’usages à valeur ajoutée à ces registres distribués. Et que le sujet fait réfléchir en interne.

Au niveau du marché de la Blockchain, les choses semblent en revanche plus claires. On se dirige vers un match Microsoft vs IBM/SAP.

Reste à savoir où se positionnera Oracle, l’autre grand faiseur des bases de données que la blockchain va – si l’on en croit les futurologues – révolutionner.

Rachat de DataRPM : Progress sur les pas de Predix

Avec le rachat de DataRPM annoncé ce jeudi, Progress Software structure son énième changement de cap et entre concrètement dans l’ère des applications cognitives.

Le spécialiste historique des outils de développement veut s’ancrer dans la modernisation des applications en intégrant des capacités cognitives à ses outils. Dans un premier temps, cela ciblera le secteur de la maintenance prédictive pour l’IoT industriel. Ce changement de cap a été initié par le nouveau PDG, venu de chez Kaseya, alors que son prédécesseur avait tenté un ré-ajustement centrés sur les usages.

Aujourd’hui, Progress déboursé 30 millions de dollars pour renforcer sa transition avec un spécialiste dans la maintenance prédictive et - surtout - du Machine Learning. Au risque de retomber dans les travers des acquisitions éparses qui ont brouillé l’image de l'éditeur.

Pour approfondir sur Editeurs

Close