Pourquoi l’ESN Reel IT a préféré Swarm aux autres stockages objet

Dans le cadre de sa nouvelle activité d’infrastructure en cloud, Reel IT cherchait une solution pour héberger les sauvegardes qui le rende plus compétitif que les hyperscalers.

L’ESN aixoise Reel IT cherchait une solution pour renforcer la cybersécurité des infrastructures qu’elle héberge pour ses clients. Face à la concurrence des hyperscalers qui proposent du stockage à prix cassé, il lui fallait trouver une solution moins chère et qui soit d’aussi haut niveau pour héberger les sauvegardes.

« Les géants de l’hébergement pratiquent des prix au volume attractifs, mais se rattrapent sur les coûts de transfert. Notre idée de départ consistait à ne pas facturer les transferts pour un service de sauvegarde que nous administrerions et monitorerions. Il ne restait plus qu’à trouver la solution technique qui nous permettrait de proposer du stockage immuable et de la restauration rapide », explique David Fuster, responsable technico-commercial cloud chez Reel IT.

Fondé en 2005, Reel IT emploie aujourd’hui 250 personnes, réalise 57 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte de nombreuses collectivités publiques parmi ses clients. Jusqu’en 2020, son activité consistait principalement à accompagner les entreprises dans leur transformation digitale, à développer pour elles des logiciels sur mesure, à les conseiller sur les sujets de cybersécurité et à intégrer, voire infogérer leurs clusters de serveurs, avec notamment une spécialisation sur les infrastructures hyperconvergées.

L’enjeu d’héberger des sauvegardes sur la durée

Entre 2020 et 2021, Reel IT a étendu son activité avec une offre de cloud privé. « Nous mutualisons des infrastructures hyperconvergées VxRail de Dell que nous hébergeons dans des datacenters en colocation à Marseille, Paris et Montpellier. Nous proposons à nos clients d’en louer des ressources (puissance de calcul, capacité de stockage) pour exécuter leurs machines virtuelles », raconte David Fuster.

« Au-delà de la sauvegarde des serveurs, nos clients sont de grands consommateurs de bureaux virtuels en VDI. Or, c’est une technologie qui génère énormément de sauvegardes. »
David FusterResponsable technico-commercial cloud, Reel IT

De base, ces infrastructures sont automatiquement sauvegardées localement avec une rétention de cinq jours, via le logiciel Veeam. Pour autant, il manquait une véritable solution de sauvegarde sur la durée, que ce soit pour les clients des ressources en cloud, comme pour ceux qui utilisent des infrastructures sur site, mais souhaiteraient bénéficier d’une copie de secours de leurs données en ligne.

« Au-delà de la sauvegarde des serveurs, nos clients sont de grands consommateurs de bureaux virtuels en VDI. Or, c’est une technologie qui génère énormément de sauvegardes », dit notre interlocuteur.

En l’occurrence, les postes de travail sont les machines virtuelles dont le contenu change le plus fréquemment et qui sont les plus susceptibles de souffrir d’erreurs humaines. Un utilisateur ayant besoin de récupérer un fichier ou un e-mail qu’il a effacé par erreur est une situation qui arrive plus souvent que la défaillance – ou la cyberattaque – d’un serveur. Et, souvent, l’utilisateur se rend compte de son erreur bien au-delà de cinq jours.

Par ailleurs, Reel IT a parmi ses clients une entreprise qui, pour des besoins légaux, souhaite pouvoir conserver des archives sur 25 ans. Et qui souhaite que ces archives soient sécurisées par son prestataire, plutôt que stockées dans ses propres murs.

Swarm, pour le support et le prix

Pour stocker ces sauvegardes sur la durée, Reel IT avait besoin de s’équiper d’un système objet. « Nos options étaient plutôt limitées en vérité. Soit, nous souscrivions nous-mêmes à un service de stockage objet chez un hyperscaler, mais il aurait fallu refacturer les transferts de données qui sont payants. Soit nous prenions une solution Open source de type MinIO, mais nous n’aurions eu aucun support. Soit nous choisissions la solution commerciale de Dell, ECS, mais elle est hors de prix. Finalement nous avons opté pour le meilleur compromis : le système Swarm de DataCore », détaille David Fuster.

Pour Reel IT, DataCore n’est pas un inconnu : les infrastructures hyperconvergées que l’ESN installe chez ses clients sont basées sur le système de stockage SANsymphony de ce même éditeur. « SANsymphony est une excellente solution pour des petits déploiements sur site, car elle est très efficace et peu chère. Cela dit, ce n’est pas la solution que nous avons retenue pour notre cloud, car, à grande échelle, c’est-à-dire au-delà de 1 000 machines virtuelles, VxRail est plus robuste », assure David Fuster.

Swarm bénéficie donc du même support que SANsymphony, dont Reel IT se dit très satisfait, et présente un avantage économique par rapport à ses concurrents commerciaux. En l’occurrence, comme il n’est facturé qu’à la volumétrie, Reel IT peut déployer autant de nœuds de stockage qu’il le souhaite pour augmenter les performances, sans pour autant payer plus cher. Précisons qu’un cluster Swarm se compose de nœuds de stockage et de nœuds de cache.

Un autre avantage est sa simplicité de mise en œuvre. Reel IT explique ainsi qu’il ne lui a fallu qu’une journée – installation et formation comprises – pour déployer 1 Po de capacité. Ici, les nœuds Swarm sont des machines virtuelles ESXi, installées sur des serveurs Dell dédiés. Pour atteindre 1 Po, Reel IT a utilisé sept serveurs Dell R715, chacun doté de 12 disques durs SAS de 18 To, et leur a adjoint trois serveurs supplémentaires, uniquement peuplés de SSD, pour faire office de cache. 

Enfin, Swarm est particulièrement bien outillé pour les hébergeurs. Reel IT dispose ainsi d’une console web qui liste tous les clients se servant du service de stockage (avec la volumétrie qu’ils utilisent) et s’interface avec une API pour la facturation. Le monitoring de l’infrastructure, notamment la santé des disques et des SSD, est quant à lui assuré par la console CloudIQ de Dell.

Une technologie prête pour des offres de PRA

« D’une part, nous allons proposer des offres complètes de PRA […]. D’autre part, nous allons étendre les sauvegardes aux applications Kubernetes. »
David FusterResponsable technico-commercial cloud, Reel IT

« Grâce à ce déploiement Swarm, nous avons désormais une vraie solution de backup qui reçoit les sauvegardes de nos infrastructures cloud, mais aussi les sauvegardes Veeam de nos clients, voire les copies redondantes des éventuels clusters Swarm que nos clients ont eux-mêmes déployés dans leur datacenter », se félicite le responsable de Reel IT.

Il précise que la volumétrie utilisée est facturée mensuellement, mais que les entreprises peuvent accéder à volonté à leurs sauvegardes sans rien payer, contrairement aux services S3 des hyperscalers qui facturent chaque transfert.

Au bout de deux ans d’utilisation et deux importantes mises à jour, Reel IT n’a connu aucun écueil avec Swarm. À l’heure où nous écrivons ces lignes, 90 % de ses utilisateurs s’en serviraient pour héberger leurs sauvegardes Veeam et 10 % utiliseraient le service comme un NAS.

Dans un avenir proche, Reel IT entend développer ses offres autour de Swarm. « D’une part, nous allons proposer des offres complètes de PRA, avec la possibilité de restaurer les sauvegardes vers des serveurs ESXi de secours, lesquels sont installés juste à côté du cluster Swarm, sans aucune latence. D’autre part, nous allons étendre les sauvegardes aux applications Kubernetes », conclut David Fuster. En l’occurrence, Reel IT évalue à l’heure actuelle qui – de Kasten (Veeam) ou de Velero – serait la meilleure solution de sauvegarde vers Swarm.

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