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Intégration et industrie 4.0 : FactoryEye, la 1ere verticalisation de Magic Software

L’éditeur de plateforme inter-applicative Low Code étend sa solution XPI en dotant des connecteurs et modules pour attaquer les systèmes de production des usines. Une première pour l’éditeur.

L’éditeur israélien Magic Software a décidé de porter ses 35 années d’expertise en intégration inter-applicatives et développement d’application sur le segment très porteur de l’industrie 4.0. A la clé, la mise à disposition de FactoryEye, qui comme son nom l’indique est de révéler les performances des usines.
Pour Magic Software, il s’agit là d’une étape car cette solution représente le premier effort de verticalisation de l’éditeur dont le cœur de métier se portait jusqu’alors sur l’intégration d’outils de gestion d’entreprise, ERP, CRM ou encore SCM – pour n’en citer que certains. Avec FactoryEye, Magic Software met en pied dans les usines et les systèmes de gestion de la production (MES – Manufacturing Execution System), en charge de piloter les machines-outils du secteur manufacturier.

Pour cela, Magic Software s’est logiquement reposé sur son socle historique, XPI, sa plateforme d’intégration applicative arrivée il y a 10 ans au catalogue de l’éditeur. Celle-ci représente le vaisseau amiral de l’éditeur. Elle connecte ce qui n’est pas connectable, comme le font ces plateformes d’intégration middleware, en proposant plus d’une centaine de connecteurs pré-définis qui créent une passerelle entre Salesforce, SAP, Oracle, Sharepoint ou Dynamics ; ou encore IBM, par exemple et la plateforme XPI – ce que fait historiquement un ESB (Enterprise Service Bus). XPI, qui comprend également un outil d’ETL, traite à la fois les flux des processus et les données associées. Cela permet par exemple d’interfacer les anciennes applications des entreprises avec des nouvelles, plus modernes, commente Pascal Rawsin, directeur marketing Europe du Sud de Magic Software.

Cette mécanique bien huilée (elle compte même pour 70 % du chiffre d’affaires des activités en France) se retrouve étendue par une série de nouveaux connecteurs propres aux environnements manufacturiers, rappelle le responsable. L’éditeur collabore avec une start-up israélienne, qui lui apporte ces précieux ajouts lui permettant de relier XPI aux MES, aux applications dédiées à la production, aux outils de gestion des usines et surtout  de se connecter aux données générées par les machines. Ce qui constitue une première pour l’éditeur, ajoute encore Pascal Rawsin.

2009 a été une année de test, précise-t-il. Le projet a en effet été lancé en 2018 après le constat que 35 % à 40 % des clients de Magic Software sont issus du secteur manufacturier. Albéa dans le packaging, Radiall, spécialiste des outils de connexions (comme les câbles) sont cités parmi les utilisateurs. Orangina rapproche avec FactoryEye trois de ses MES et son PLM (Product LifeCycle Management).

FactoryEye reprend le studio de développement Low Code de XPI. Il permet de développer des flux d’intégration graphiquement et de ne se concentrer que sur la logique applicative.

Pour Magic Software, qui réalise 290 millions de dollars de chiffre d’affaires (2000 personnes  dans le monde), FactoryEye permet de se positionner auprès d’un secteur manufacturier qui lui-aussi mène sa propre transition vers le numérique. L’éditeur y voit là un relai de croissance important et une façon de porter XPI sur une cible de PME/PMI spécifiques. Car pas question pour Magic Software d’irriguer les grands comptes, note Pascal Rawsin. D’autres cadres du secteur de l’intégration inter-applicatives y sont déjà positionnés. Il cible les entreprises de petite et moyenne taille chez qui « la transformation digitale est clé ».

L’iPaaS en avançant

Ce n’est pas la première fois que Magic Software s’associe à un partenaire pour renforcer son offre. L’éditeur a entrepris il y a deux ans de se lancer dans le cloud en proposant XPC qui s’apparente à l’iPaaS de la société. Il s’est pour cela associé à une startup allemande. Mais sur ce segment, « nous allons au rythme des clients », reprend le responsable. Les entreprises sont certes de plus en plus matures vis-à-vis de ce modèle cloud, mais Magic Software préfère rester pragmatique. XPC est surtout positionné pour les entreprises qui utilisent des applicatifs SaaS et qui souhaitent les faire dialoguer ensemble. « Du SaaS au SaaS », illustre-t-il. XPC, qui d’ailleurs intègre son propre studio de développement, peut également être embarqué en marque blanche dans des projets d’intégrateurs ou d’ISV, ou encore utilisé par des startups nées avec le cloud. XPI restera quant à lui réservé aux projets plus lourds, qui nécessitent d’interconnecter plusieurs systèmes en mode hybride, affirme-t-il.

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