Cet article fait partie de notre guide: Oracle : le Grand Guide de l’OpenWorld 2020

OpenWorld : Oracle infuse Fusion avec une double dose d’AI et une pointe de RPA

Lors de son événement, virtualisé cette année, Oracle a multiplié les annonces sur l’automatisation robotisée des tâches et sur l’intelligence artificielle appliquée à sa suite d’applications métiers et à son ERP cloud.

L’ERP Cloud Oracle Fusion et ses applications sœurs dans les RH (HCM/SIRH), dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement (SCM) et dans la gestion des performances (EPM), s’enrichissent de fonctionnalités à base d’Intelligence Artificielle (IA), d’un assistant numérique et d’une dose d’automatisation robotisée des processus (RPA).

Ces annonces ont été faites lors de la conférence virtuelle OpenWorld Reimagined qui se tient actuellement en virtuel. Elles sont une preuve de plus de la volonté d’Oracle de rendre son ERP plus automatisé et plus ergonomique.

Les mises à jour traduisent plus largement l’effort de toute l’industrie, pour développer des ERP « autonomes » qui anticipent et qui prennent en charge une grande partie du travail quotidien le plus fastidieux, comme les échanges de documents ou la vérification des montants des factures.

Une petite dose de RPA

La brique financière de l’ERP d’Oracle est au cœur des mises à jour annoncées lors de l’OpenWorld avec trois nouveautés clefs :

  • le RPA – qu’Oracle appelle IPA (I pour « Intelligent » à la place du R de « Robotic ») – permettra d’utiliser des règles configurables pour automatiser les tâches manuelles dans le rapprochement bancaire, une besogne chronophage lors des clôtures financières mensuelles ;
  • du machine learning qui facilitera le rapprochement entre les factures et les bons de commande, une mission dont l’efficacité doit normalement s’améliorer au fil du temps ;
  • et un assistant digital qui économisera du temps et prendra en charge la saisie des dépenses pour des professionnels.

Oracle a également expliqué qu’il mettait de « l’intelligence » dans la gestion des performances au sein d’Oracle Fusion Cloud EPM en repérant, grâce à l’IA, des schémas récurrents dans les budgets et dans les autres données financières et opérationnelles pour faire de la planification prédictive.

L’éditeur a également dévoilé un nouvel assistant numérique qui peut accéder à l’information logistique dans Oracle Cloud SCM, sans avoir à ouvrir le système de gestion du transport où elle est gérée. Enfin, Oracle Cloud HCM propose désormais des « parcours » employés personnalisés, qui gèrent les tâches RH communes auparavant disséminées dans le système.

Le machine learning joue également un rôle central dans la mise à jour d’Oracle Unity, la Customer Data Platform de l’éditeur (CDP). Oracle rappelle qu’Unity rassemble des sources de données éparses sur un client et applique l’apprentissage statistique aux données comportementales pour personnaliser l’expérience client.

Steve Miranda, vice-président exécutif des applications Oracle, affirme que par rapport à ses concurrents, Unity bénéficierait d’une intégration plus directe avec les systèmes transactionnels avec lesquels les clients interagissent – comme ceux qui gèrent les actions commerciales (CRM), le support, le marketing ou encore l’ERP.

« Si vous étiez un de nos clients, que vous décrochiez à un appel d’un commercial, puis que vous surfiez sur notre site Web, puis que vous alliez sur un site de e-commerce et que vous placiez un article dans votre panier, puis que vous abandonniez ce panier, [Unity] aurait non seulement un historique de ce que vous avez fait, mais il ferait des recommandations (next best action) » comme d’envoyer un mail de rappel, illustre-t-il.

Une technologie si intégrée qu’elle disparaît

Depuis plusieurs années, Oracle a travaillé sans relâche pour infuser le machine learning, et mettre des assistants numériques et du RPA dans sa gamme d’applications SaaS. Mais plutôt que de donner un nom à son IA – comme Watson chez IBM, Coleman chez Infor, Einstein chez Salesforce ou Leonardo chez SAP - Oracle a choisi au contraire de ne communiquer que sur les applications opérationnelles très ciblées qui exploitent l’IA et le RPA pour automatiser les actions répétitives, des actions qui créent traditionnellement de la lassitude chez les humains et qui sont donc sources d’erreurs.

Pendant plusieurs années, Oracle a appelé ces outils des « Adaptive Intelligent Applications ». Mais ce nom était totalement absent à l’OpenWorld 2020. Et l’équipe d’Oracle en charge de trouver des cas d’usage pour l’IA, a beaucoup évolué.

« Leur travail [présent] est de créer une plateforme commune ainsi que les modèles [de deep learning] qui, sous le capot, serviront de fondation pour que les différentes équipes chapeautant nos piliers applicatifs – gestion financière, SCM ou SIRH par exemple – puissent construire des cas d’usage pertinents en s’appuyant sur cette plateforme », explique Rondy Ng, SVP de la division dirigée par Steve Miranda.

Cette année, OpenWorld est totalement virtuel en raison de la pandémie. L’évènement se déroule sur plusieurs semaines. Les deux dernières seront consacrées, mi-novembre, au SCM puis, mi-décembre, à la plateforme Oracle Cloud ; une session qui fera office de clôture de cette édition 2020.

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