Outscale lance sa boutique d’applications souveraines

La filiale cloud de Dassault Systèmes ouvre une marketplace de solutions SaaS et PaaS souveraines hébergées sur son IaaS. Le catalogue d’une vingtaine de références s’inscrit dans la mouvance du Cloud de confiance et de GAIA-X.

Le projet était officieusement dans les tuyaux depuis plusieurs mois. Il s’est officialisé le 1er juin. La branche cloud (IaaS) de Dassault Système, Outscale, a lancé sa marketplace de solutions SaaS et PaaS de partenaires qui s’appuient sur ses infrastructures.

Le cloudiste français propose un catalogue de services qu’il a présentés lors de son évènement Cloud Days comme étant « fiables et compatibles », « clés en main » et « souverains ». Le tout est regroupé dans un guichet unique géré par Outscale.

Des solutions « souveraines », mais aussi « locales »

La boutique d’Outscale s’inscrit dans la mouvance du Cloud de Confiance ou de GAIA-X (dont il est un des membres fondateurs), et qui consiste à proposer des solutions non soumises à l’extraterritorialité de droits étrangers.

Elle veut aussi être « un accélérateur d’émergence de solutions IT [d’]acteurs français et européens ». Dit autrement, la marketplace n’a pas vocation à proposer des offres des géants du secteur dans une version souveraine européanisée – comme l’accord Microsoft, Capgemini et Orange – mais plutôt de promouvoir les éditeurs locaux.

« Créer des ponts technologiques entre acteurs français et européens [et] faire émerger des offres PaaS et SaaS souveraines à forte valeur ajoutée. »
3DS Outscale

« La Marketplace […] a pour but de créer des ponts technologiques entre les acteurs français et européens du cloud [et de] faire émerger des offres PaaS et SaaS souveraines à forte valeur ajoutée grâce à la création de partenariats avec des acteurs locaux », confirme Outscale.

Les éditeurs partenaires proposés dans la boutique sont « soigneusement sélectionnés pour la technologie et la qualité de leurs produits et services », assure le cloudiste.

L’initiative rappelle celle d’OVH qui, en mai 2020, avait lui aussi ouvert son supermarché d’applications souveraines avec le même but affiché de soutenir et de fédérer une filière d’éditeurs européens.

Une vingtaine de services pour commencer

À son lancement, la boutique d’Outscale propose une petite vingtaine d’offres d’une dizaine d’acteurs : Stormshield (filiale Airbus CyberSecurity), Aucae, MyPSSI et Yogosha (dans la cybersécurité), OpenDataSoft (dans la gestion des données), Scille – qui édite Parsec – et Lockself (dans l’échange sécurisé de documents confidentiels et les coffres-forts numériques), Vianeo, et Jamespot (dans le collaboratif et le Digital Workplace).

« La marketplace permet aussi à un client de lancer ses VM depuis les images officielles des éditeurs. L'application est ainsi directement intégrée dans son architecture ».
David Chassan3DS Outscale

La liste devrait s’enrichir dans les mois qui viennent. « Évidemment, elle a vocation à accueillir de nombreux autres éditeurs, dont certains sont déjà en cours de déploiement sur notre cloud », révèle au MagIT David Chassan, Directeur de la Stratégie d’Outscale.

David Chassan apporte une précision de taille. « La marketplace offre aussi aux clients la possibilité de lancer leurs machines virtuelles depuis les images officielles proposées par les éditeurs eux-mêmes. L’application est ainsi directement intégrée dans l’architecture du client ».

Certaines offres du catalogue sont par ailleurs certifiées ou qualifiées par l’ANSSI (Parsec et Lockself par exemple). Mais labellisées ou pas, elles sont toutes souveraines.

« Depuis 2010, nous défendons le cloud souverain en répondant aux exigences de sécurité les plus élevées », commente pour l’occasion Laurent Seror, CEO et fondateur de 3DS Outscale. « Notre technologie cloud participe à l’autonomie numérique stratégique en France comme en Europe ».

Seconde zone de disponibilité SecNumCloud

En parallèle, Outscale a annoncé que sa région SecNumCloud allait se doter d’une deuxième zone de disponibilité « pour plus de résilience ».

Les deux zones sont interconnectées de manière sécurisée en accord avec le référentiel SecNumCloud, assure le cloudiste. Le but pour un client qui veut une architecture SecNumCloud – ou un éditeur donc – est de pouvoir déployer et isoler physiquement ses ressources, « et ainsi réduire les risques », conclut Outscale.

La seconde zone de disponibilité de la région SecNumCloud sera opérationnelle en septembre.

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