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ERP : Oracle sort une myriade d’agents IA
Oracle accélère sur l’IA agentique. Que ce soit dans la supply chain, les ressources humaines et la gestion des commandes, Oracle ajoute des agents intelligents spécialisés dans ses ERP cloud avec la promesse d’automatiser les tâches répétitives.
Oracle poursuit l’intégration de l’intelligence artificielle dans son offre ERP cloud avec une nouvelle génération d’outils, des agents autonomes destinés à traiter des tâches – voire des workflows – sans intervention humaine.
Ces agents prendront en charge des processus de supply chain (SCM), RH (HCM/SIRH) et commerciaux (CX). Le but est d’automatiser directement dans l’ERP des workflows complexes et à accroître l’efficacité des équipes – d’après les mots de l’éditeur.
Chris Leone, vice-président exécutif du développement d’applications chez Oracle, estime que « les professionnels consacrent plusieurs heures par semaine à des tâches administratives […], ce qui impacte la productivité et les ressources ».
Les agents IA doivent donc permettre de recentrer les équipes sur des missions « à plus forte valeur ajoutée ».
Des agents spécialisés pour chaque domaine métier
Loin d’être des assistants-généralistes (comme Copilot ou Gemini), les agents sont au contraire conçus pour répondre à des problématiques bien spécifiques de chaque fonction métier. Ils ne remplacent pas les formes d’IA traditionnelles (comme le prédictif), mais s’articulent avec elles.
Dans la supply chain, ces assistants doivent optimiser la gestion des commandes, anticiper les retards logistiques ou encore calculer l’empreinte carbone des expéditions.
Un des cas d’usage mis en avant concerne la planification des itinéraires de transport, où une IA analyse en temps réel les ports encombrés et les délais douaniers, pour ajuster les décisions d’expédition et les mettre en œuvre avec un agent.
Dans les ressources humaines et l’expérience collaborateur, des agents sont capables d’accompagner les collaborateurs dans leur évolution de carrière, d’automatiser le suivi des absences et d’aider à la gestion de la paie.
L’IA « non agentique » pourra suggérer des formations adaptées aux parcours professionnels et faciliter la mobilité interne.
Enfin, pour l’expérience client, Oracle ajoute des fonctionnalités d’automatisation avancées pour la gestion des commandes et des promotions. Les agents IA sont censés offrir une meilleure visibilité sur la disponibilité des stocks, générer des synthèses de retours clients et améliorer la coordination entre les équipes commerciales et logistiques.
Le pari de l’IA agentique
Bien que très prometteuse, l’IA agentique soulève plusieurs enjeux notamment en matière de gouvernance et d’adoption.
Oracle n’est en effet pas le seul à lancer ses agents. La multiplication de ces IA – dont la définition est de savoir lancer des processus et d’interagir avec plusieurs systèmes – chez différents éditeurs (ServiceNow, Salesforce, Workday, etc.) implique une orchestration fine des processus (quel agent fait quoi ? Dans quelle limite ? etc.) et une adaptation des workflows.
Un des autres enjeux – et pas des moindres – est celui de la tarification (à l’usage ? Fixe par mois ?). Sur ce point, Oracle semble se différencier de ses compétiteurs en incluant, sans surcoût, ses dernières fonctionnalités.
Reste cependant à voir si les entreprises adopteront rapidement, ou plus lentement, cette nouvelle génération d’IA.